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Aujourd’hui, plus de 1 000 personnes reposent dans le cimetière public musulman. S’y faire enterrer est entré peu à peu dans les habitudes des fidèles bas-rhinois. Ils souhaitent que leurs familles puissent se recueillir sur leur tombe après leur décès. Habitant de la Meinau depuis plus de quarante ans, Azzedine Tabete, chargé de la surveillance du cimetière, ne se voit pas quitter le quartier où il a vécu, travaillé et construit sa famille. "Je veux que quand mes enfants et mes petits-enfants viennent au foot, ils puissent penser à moi (le cimetière est situé à côté des terrains de foot de la Canardière, NDLR)", explique-t-il. Jalila Bekhouche, née en France, est catégorique : "Pour moi, mon pays, c’est la France, alors je veux me faire enterrer ici." Cette tendance à se tourner vers l’inhumation à Strasbourg s’est amplifiée depuis la pandémie de Covid-19. 

Lorsque l’on pénètre au 78, rue de la Plaine des Bouchers, rien n’évoque des chantiers d’hydrogène vert. Seul un œil averti remarquera les copeaux et sciures de bois qui s’amoncellent près d’une zone interdite au public. Il s’agit du bois de "la Forêt-Noire et des Vosges qui présentent un grand potentiel", détaille l’ingénieur Julien Frey. R-Hynoca est la première station de production au monde d’hydrogène vert à partir de biomasse locale. Ce projet est porté par l’association du Réseau Gaz de Strasbourg (R-GDS) et de Haffner Energy, associés depuis quatre ans pour promouvoir cette énergie renouvelable. Avec ce chantier "démonstrateur", Christian Bestien, directeur général adjoint de Haffner Energy, veut "montrer que le procédé fonctionne".

Lorsque l’on pénètre au 78, rue de la Plaine des Bouchers, rien n’évoque des chantiers d’hydrogène vert. Seul un œil averti remarquera les copeaux et sciures de bois qui s’amoncellent près d’une zone interdite au public. Il s’agit du bois de “la Forêt-Noire et des Vosges qui présentent un grand potentiel”, détaille l’ingénieur Julien Frey.

R-Hynoca est la première station de production au monde d’hydrogène vert à partir de biomasse locale. Ce projet est porté par l’association du Réseau Gaz de Strasbourg (R-GDS) et de Haffner Energy, associés depuis quatre ans pour promouvoir cette énergie renouvelable. Avec ce chantier “démonstrateur”, Christian Bestien, directeur général adjoint de Haffner Energy, veut “montrer que le procédé fonctionne”.

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Le cimetière public musulman se situe à la limite des communes de Strasbourg et de Illkirch-Graffenstaden. © Elsa Rancel et Louise Pointin

La gare Krimmeri : deux voies, deux usages 

Deux autres chantiers

Juste en face de R-Hynoca, R-GDS a inauguré cet été la plateforme R-Hyfie, une infrastructure d'expérimentation et de formation à l’hydrogène.  Si l'hydrogène est un gaz puissant qui a permis de propulser la fusée Ariane, il se maîtrise difficilement. C’est pourquoi les pompiers du Bas-Rhin viennent s’entraîner à éteindre des incendies provoqués par des fuites de gaz. “Ce n’est pas plus compliqué, fait remarquer le lieutenant-colonel Pierre-Jean Cheze, c’est surtout un gaz avec une large plage d’explosivité dont la flamme est invisible à l'œil nu.” Le personnel R-GDS y apprend aussi à raccorder les réseaux, à s’assurer du fonctionnement du matériel et à repérer les fuites.

Un peu plus loin, R-GDS se projette aussi dans la distribution avec la construction d’une plateforme multi-énergies lancée il y a deux mois. Elle distribuera l’hydrogène produit sur place, du gaz naturel comprimé (GNC) ainsi que deux points de recharge électrique, notamment à destination des poids lourds.

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© Camille Fraioli et Clara Gross

Le bruit répété de la foreuse au stade de la Meinau n’empêche pas les boulistes d’occuper le parc de l’Extenwoerthfeld depuis plus d’une heure. "On se donne rendez-vous, été comme hiver, à 14 h pétantes", affirme Nicole. À deux pas du Rhin Tortu, Krimmeri en alsacien, les retraités des quartiers de la Meinau et de Neudorf jouent hors club, entre passionnés.

Bien équipés, ils récupèrent leurs boules à l’aide de ramasseurs magnétiques. Ils se placent au centre d’un cerceau jaune, pointent tour à tour sous le regard attentif de leurs adversaires et se taquinent à mesure que la boule se rapproche du cochonnet. Deux cents mètres plus loin, les aires de jeux, elles, sont tristement vides. En ce mois de novembre, aucun enfant n’a eu le cœur à glisser le long des toboggans ou à se balancer sur les jeux à ressort.
 

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© Aryel Camus

Répartition des biens de Jean-Marc Kohlmann à la Plaine des Bouchers © Léa Bouquet et Yanis Drouin

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