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"Le problème, c’est vraiment l’accumulation", met en garde David Écotière, chercheur en acoustique au Centre d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et les aménagements (Cerema). "Si j’habite à côté d’une autoroute, ça fait du bruit, mais le lendemain, je ne vais pas être mort. Les premiers jours, le rythme cardiaque peut un peu augmenter, la tension aussi, et au bout de quelques mois on a l’impression qu’on est habitué mais il y a certains paramètres physiologiques qui, eux, ne reviennent pas à la normale." 

Une maison de santé en débat

Elle est à la fois le cœur battant du quartier et le principal souci de la Montagne-Verte. La route de Schirmeck, avec son trafic constamment engorgé aux heures de pointe, ralentit les automobilistes et pèse sur le quotidien des habitants.

Eva Billion et Morgane Joulin

L’ARS explique cette situation par une offre de soins insuffisante, des difficultés d’accès et un faible renouvellement des professionnels. En quatre ans, douze médecins sont partis sans être remplacés :  un dermatologue, un ORL, un orthodontiste, deux dentistes, trois gynécologues et quatre généralistes. "Avant, ma mère allait chez la docteure Starkova, raconte Céline, 29 ans. Depuis, elle fait comme moi et va à l’hôpital de Hautepierre pour ses rendez-vous chez le gynécologue." Françoise, 78 ans, a carrément baissé les bras et ne cherche plus à consulter.

 

Parkings rares et traversée dangereuse : un casse-tête pour les familles

Service minimum en pédiatrie

Vianney Rohfritsch précise : “Les concessions sont renouvelées la plupart du temps. Ça reste un cimetière familial.” Seules les tombes en fin de concession sont enlevées, selon les nécessités. Les proches choisissent souvent la durée de concession la plus courte qui est de quinze ans, “surtout en raison du coût” :  380 euros contre 1 900 euros pour cinquante ans en ce qui concerne les tombes à double profondeur. 

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Le parvis du groupe scolaire Erckmann-Chatrian donne directement sur la route de Schirmeck, séparé d’elle par un trottoir partagé avec les cyclistes. © Eva Billion

Emma habite à cinq minutes de l’école le long de la route de Schirmeck. "Mon grand de 8 ans, il a déjà fait le trajet tout seul. Mais je lui dis de faire très attention, de ne pas zigzaguer. Quand il est avec des copains, c’est là que j’ai le plus peur." Malgré cette traversée quotidienne, la maman paraît sereine. "À pied, tant qu’on fait attention et qu’on est respectueux, ça va. Mes enfants, j’essaie de leur apprendre à être prudents."

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