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En biathlon, «Le tir c'est 90% dans la tête»

11 février 2022

En biathlon, «Le tir c'est 90% dans la tête»

Alors que se déroule ce matin le sprint féminin en biathlon, Julien Robert, l'ancien biathlète et entraineur du tir de l'équipe de France B, décrypte la réussite tricolore dans la discipline. 

Au biathlon, le tir est un élément central dans la réussite d'une course. © DR

L’éolien, qui divise la classe politique, est devenu un marqueur de la campagne présidentielle ces derniers mois : si cette énergie ne représente, en 2020, que 8,9% de la consommation électrique nationale - contre 70% pour le nucléaire -, son exploitation soulève plusieurs questions. Sur terre, les riverains accusent ces projets de défigurer le paysage. En mer, les plateformes d’éoliennes offshore suscitent elles-aussi une levée de boucliers : à Saint-Brieuc, où un parc éolien est en cours de construction dans la baie, élus, pêcheurs et associations dénoncent le coût de cette installation industrielle, qui pourrait nuire à l’écosystème marin.

3- Atteindre la neutralité carbone : « Impossible sans les énergies renouvelables »

Au total, il faudra produire en moyenne jusqu’à « 60% d'électricité en plus par rapport à aujourd'hui », a déclaré Emmanuel Macron à Belfort. L’objectif ? Atteindre la neutralité carbone, sur laquelle s’est engagée la France à l’horizon 2050. Concept un peu flou, elle peut se résumer par un état d’équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine et leur retrait de l’atmosphère. À l’heure du réchauffement climatique, atteindre la neutralité carbone à l’échelle mondiale avant la fin du siècle est, selon le groupe d’experts du GIEC et les Nations unies, une nécessité indiscutable pour tenir l’objectif d’une hausse des températures à 1,5°C, conclut lors des accords de Paris en 2015. Atteindre la neutralité carbone doit passer par une électrification massive des usages des Français : voitures, industries, chauffage, etc. Si la France veut garder sa souveraineté électrique, elle va donc devoir drastiquement augmenter sa production. C’est dans cette perspective que les partisans du nucléaire plaident pour une utilisation massive de l’atome, neutre en carbone.

4- Alstom, « un champion international »

D’un point de vue de la souveraineté industrielle, c’est aussi ce jeudi qu’EDF a annoncé la reprise d’une partie des activités nucléaires de General Electric. L’accord exclusif signé entre les deux parties inclut le rachat des turbines à vapeur Arabelle, considérées comme les plus puissantes au monde. Cette annonce met fin à plusieurs mois de tractations confidentielles : selon une source proche du dossier, EDF devrait débourser environ 200 millions de dollars pour cette transaction. L’activité acquise par la compagnie d’électricité française est valorisée, au total, à 1,2 milliard de dollars.

Pour le Président français, l’enjeu de ce transfert de technologies sous le giron français est double. S’il va renforcer les connaissances et la maîtrise d’EDF en matière de nucléaire, il représente surtout pour l’ex-ministre de l’Économie une chance de faire amende honorable : c’est lui qui, en 2015, avait acté la vente de la branche énergie d’Alstom à l’américain General Electric, un choix pour lequel il avait été vivement critiqué. En pleine crise de l’énergie et alors que les prix du gaz et de l'électricité s’envolent, cette annonce permet à Emmanuel Macron de préciser sa stratégie pour la souveraineté énergétique de la France. Et se présenter, à deux mois de la présidentielle, comme le point d’équilibre entre pro et anti atome. 

Eléonore Disdero et Laura Ayad

Si en 2019, la part du nucléaire dans la production d'électricité était proche des 70%, Emmanuel Macron souhaite la réduire à 50% à l'horizon 2050. © Infographie Laura Ayad

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