18h34. Enceinte sportive de l’AS Neudorf 1925. Stéphanie Trognon, ancienne footballeuse internationale et directrice du pôle espoir de football féminin du Grand-Est, débriefe l’entraînement du jour.
Jeudi 18 février, 15h50, station de tram de l’Homme de Fer à Strasbourg. Les dizaines de personnes qui attendent le train sont presque toutes rivées à l’écran de leur téléphone. L’année 2020 et son cortège de restrictions sociales a dopé nos consommations numériques. Selon une étude de Médiamétrie, parue mercredi 16 février, les Français ont passé 2h25 par jour en moyenne sur internet. C’est une légère augmentation de 13 minutes par rapport à 2019. Ce sont les jeunes qui ont le plus surfé l’année dernière. Les 15-24 ans sont restés connectés, en moyenne, 4 heures 23 par jour. Dans les rues de la capitale alsacienne, ces chiffres ne surprennent pas.
Pokémon Go, visios et sites pornos
Hubert, 52 ans, professeur de biochimie moléculaire, joue à Pokemon Go "entre midi et deux". "J’y joue depuis le début, je dois en être à 100 000 pokémons capturés", confie-t-il. Médiamétrie note à ce propos que les jeux sur mobiles séduisent 12,8 millions de joueurs chaque jour, en 2020. La société de mesure ajoute qu’ils y consacrent 16 minutes en moyenne au quotidien. Tout comme il n’a pas arrêté de jouer à ce jeu - blockbuster des jeux mobiles de l’année 2016 - Hubert n’a pas changé ses habitudes en ligne. "En tant que professeur, j’utilisais déjà internet au taquet pour m’informer et communiquer. Avec les cours à distance on a découvert de nouvelles applications."
Autre gros changement : le distanciel. "Maintenant qu’on étudie à distance c’est sûr qu’on passe plus de temps devant un écran", remarque Julien, étudiant de 18 ans, assis sur son skate au bord de l’Ill. "J’ai un compteur sur mon téléphone, je passe au minimum 3 heures par jour sur internet mais ça peut aller jusqu’à 7-8 heures." L’étude de Médiamétrie rappelle à quel point les jeunes ont été confrontés au travail à distance : 80,5% des 15-24 ans se sont connectés au moins une fois à une application ou un site d’enseignement. "Mais je fais une différence entre les cours et l’usage personnel d’internet", poursuit-il. Autre conséquence de la crise sanitaire qu’il résume ainsi : "le seul site que j’ai découvert c’est celui du gouvernement pour faire des attestations."
Julien, barman de 26 ans, sirote une bière avec des amis, place des Tripiers. Lui aussi admet "passer plus de 3 heures par jour sur Internet." Les restrictions sociales l’ont poussé à regarder davantage de vidéos, en tous genres : "j’étais déjà sur Netflix et je me suis aussi abonné à Amazon Prime et à Disney + pour avoir un plus gros catalogue." Le lancement de Disney + et les deux confinements ont boosté le nombre de connexions mensuelles, selon le Baromètre des Services de vidéo à la demande (Svod) de Médiamétrie et Harris. 27 millions d'internautes se sont connectés au moins une fois par mois à un Svod en 2020, ils étaient 23 millions en 2019. Mais il n’y a pas que ces plateformes qui ont profité du Covid-19. "Je n’ai pas de copine et je suis tout seul chez moi à partir de 18 heures, alors forcément je passe plus de temps sur Pornhub." La fréquentation a augmenté de 25,58% entre le 1er mars et le 13 juillet, selon le site pornographique.
Les élèves de Villé (Bas-Rhin) ont donné leur impression mercredi 18 février sur un menu préparé à base de gibier. Une opération menée par la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) et la Fédération des chasseurs qui rêve d'écouler ses stocks.
19h50. Hôtel Ibis Styles, avenue du Rhin
20h45, urgences de l'Hôpital civil.