L'espoir renaît à Petit-Couronne. Après l'expiration du délai pour les offres de reprise de la raffinerie Petroplus de Seine-Maritime, fixé à 17 heures ce mardi, cinq propositions de reprise ont été déposées, dont quatre sont à l'heure actuelle connues: La société libyenne Murzuk, le groupe suisse Terrae International, l'entreprise NetOil basée à Dubaï et un candidat de dernière minute, la société égyptienne Arabiyya lel Istithmaraat. Le cinquième candidat est pour le moment inconnu. Selon le ministère du Redressement productif, les candidatures suisse et égyptienne sont jugées "sérieuses".
Arabiyya lel Istithmaraat, l'invité surprise de dernière minute, est pourtant un illustre inconnu aux yeux des syndicats et du gouvernement. Et pour cause: le groupe égyptien ne s'intéresse au dossier que depuis quelques semaines, rapporte le Monde.Son porte-parole en france, le consultant Michel Billard de la Motte, s'explique: "Nous arrivons un peu à minuit moins cinq, c'est vrai, mais notre proposition est sérieuse."
La proposition prévoit en effet "un engagement de livraison de 100 000 barils de brut par jour en provenance d'Oman", ainsi que la possibilité pour le FSI, le fonds souverain d'investissement français, d'entrer dans le capita de la raffinerie à hauteur de 25%. Le plan prévoit enfin "la reprise de la totalité du personnel, sauf une soixantaine de personnes qui veulent prendre leur retraite", selon le consultant.
A la différence des autres candidats potentiels, le groupe Arabiyya lel Istithmaraat est côté à la Bourse du Caire, et compte quelques 20 000 actionnaires. La candidature devrait maintenant être étudiée par les administrateurs judiciaires, le gouvernement et les salariés, au même titre que les autres offres et notamment celle du groupe NetOil, jusqu'alors pressenti comme repreneur le plus crédible.
Thibault Prévost