A quelques heures du huitième de finale aller de Ligue des Champions entre le FC Barcelone et le PSG, les Parisiens semblent favoris. Mais le club de la capitale est privé d'une partie de son attaque et, face à un adversaire qui ne lui a jamais réussi, le défi qui l'attend est immense.
De deux frappes lumineuses, Lionel Messi a crucifié Alavès ce week-end (5-1) et rassuré, un peu seulement, les supporters du FC Barcelone à la veille du huitième de finale aller contre le PSG en Ligue des Champions.
Un peu, car la plaie est restée ouverte après la déconvenue infligée par le Bayern Munich en demi-finale de la compétition en août 2020 (2-8). Le traumatisme a d'ailleurs rejailli lorsque les Blaugranas ont laissé filer la première place de leur groupe en s'inclinant à domicile face à la Juventus 3 buts à 0 le 8 décembre.
Défait par les deux ténors de la capitale espagnole (Real Madrid et Atletico Madrid) en championnat ainsi que par le FC Séville en demi-finale aller de la Coupe du Roi la semaine passée, le Barça semble incapable de battre les gros cette année. De quoi réjouir les supporters parisiens qui rêvent d'enfin écarter le club catalan en phase finale de la compétition, après trois tentatives infructueuses (2013, 2015 et 2017).
Pour autant, l'excès de confiance ne peut être de mise pour le PSG. Le Barça reste sur six victoires de rang en Liga avec 13 buts inscrits lors des trois dernières rencontres contre Grenade, le Bétis Séville et, donc, Alavès. Alors certes, le PSG, « c'est pas Gijon, c'est pas Valladolid » comme l'affirmait, trop confiant, Stéphane Guy à 3-1 pour le Barça lors de la remontada, il y a trois ans (le Barça s'était qualifié en gagnant 6-1 malgré une victoire 4-0 du PSG au match aller). Et ce n'est pas non plus Alavès. Mais amputée de Neymar, qui ne retrouvera pas le Camp Nou, et d'Angel Di Maria, toujours brillant dans les grand rendez-vous, l'armada offensive des Parisiens semble amoindrie. La frilosité de la défense de Barcelone est pourtant précisément l'une des failles à exploiter pour le PSG ce soir.
D'autant qu'à l'extérieur, où les buts comptent double, la rigueur défensive du club de la capitale depuis l'arrivée de Mauricio Pochettino (5 buts encaissés en 10 matches) n'a rien de panacée. Il s'agira donc de marquer et, dans l'idéal, de ne pas en prendre six. Car même s'il ne reste que trois titulaires du drame survenu en mars 2017, le spectre de cette remontada pourrait peser dans les jambes des Parisiens.
Lucas Jacque