Bientôt un mois que Jean-Philippe Sabo, 25 ans, a rejoint le Racing Club de Strasbourg Alsace. Ce nom, inconnu du grand public, symbolise les aléas de carrière des footballeurs. Formé à Marseille, l'arrière gauche est envoyé par le club phocéen s’aguerrir en Ligue 2, à 21 ans. Tout d'abord à Montpellier, où il remporte le titre de champion de France de la division, puis à Ajaccio, sous les ordres de Roland Courbis. A l'été 2010, Marseille décide de le garder dans son effectif.
Mais deux saisons plus tard, le bilan du joueur est famélique : seulement quatre matchs disputés en Ligue 1 et une courte apparition en Ligue des champions, face à Dortmund. C'est peu, trop peu pour être conservé. En juin 2012, Jean-Philippe Sabo se retrouve au chômage. Commence alors un long chemin de croix, entre l'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) et les entrainements en solo.
Après six mois de galère, Jean-Philippe Sabo décide donc de rejoindre le Racing, séduit par ses infrastructures et son ambition.
On l'aura compris, le joueur n'entend pas s'inscrire dans le long terme à Strasbourg. Venu avant tout pour se relancer, il joue gratuitement pour le RCSA, vivant des droits au chômage. C'est ce qu'explique l'entraineur du club, François Keller.
Auteur de trois premiers matchs convaincants, Jean-Philippe Sabo tentera de confirmer, vendredi, contre Jura-Sud.
Raphaël Badache et Quentin Thomas