Le Fatah et le Hamas réunis à Doha au Qatar ont signé ce lundi un accord de réconciliation. Mahmoud Abbas, à la tête d'un gouvernement de transition, devra organiser les prochaines élections.
Après l'entremise de l'Egypte, c'est aujourd'hui au Qatar que la réconciliation inter-palestinienne aboutit. Réunis à Doha ce lundi, le Fatah et le Hamas sont enfin parvenus à un accord. Les frères ennemis ont confié la direction d'un gouvernement transitoire à Mahmoud Abbas, l'actuel chef de l'Autorité palestinienne. Composé de technocrates indépendants, le gouvernement aura pour mission d'organiser les élections présidentielles et législatives. Celles-ci avaient été fixées au 4 mai par un accord conclu entre les deux parties en avril 2011. Aucune élection ne s'est tenue sur le territoire palestinien depuis la victoire du Hamas aux législatives en 2006.
Mahmoud Abbas lors du Forum économique de Davos, le 25 janvier 2007. Photo: World economic forum
Outre la tenue d'élections, l'accord signé par Mahmoud Abbas, chef du Fatah et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), et Khaled Mechaal, chef du Hamas, prévoit la reconstruction de la bande de Gaza et la restructuration de l'OLP.
Pierre d'achoppement de la réconciliation, la désignation de Mahmoud Abbas évince celle du Premier ministre, Salam Fayyad, favori de la communauté internationale. Son éventuelle désignation à la tête du gouvernement de transition avait été vivement récusée par le Hamas qui, de ce fait, retardait les négociations.
"Nous avons signé cet accord pour qu'il soit appliqué, qu'il s'agisse des élections, du gouvernement ou de la réconciliation", s'est félicité Mahmoud Abbas. Khaled Mechaal a, quant à lui, déclaré que l'accord allait permettre aux Palestiniens "de se consacrer de toutes leurs forces à affronter l'ennemi".
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réagi dès la signature de l'accord de Doha : "C'est soit la paix avec le Hamas, soit la paix avec Israël, vous ne pouvez pas avoir les deux", a-t-il déclaré à l'attention de Mahmoud Abbas.
Marion Kremp avec AFP.