L'Olympique Lyonnais dispute ce mardi 14 février pour la neuvième fois d'affilée un huitième de finale de ligue des Champions. Cette fois, pas de Milan, Real ou autre grandes équipes mais le novice club chypriote de l'Apoel Nicosie. Ultra-favori, Lyon va perdre, nous en sommes sûrs.
Samuel Umtiti (à gauche), l'un des fers de lance de la jeune défense lyonnaise. (Photo CC Ronnie Macdonald / Flickr)
Après le tirage au sort de ces 8es de finale de Ligue des Champions, tout le camp lyonnais avait le sourire. Malgré quelques déclarations du type "il faut quand même se méfier", nul n'était dupe : pendant que Marseille va devoir se coltiner l'Inter de Milan, les Rhodaniens auront la tâche bien plus facile contre les Chypriotes de Nicosie. Pas si sûr si l'on se penche de plus près sur cet adversaire inattendu. La preuve par trois que l'OL file vers une terrible déconvenue.
Depuis fin janvier, le grand club de la capitale chypriote, 21 titres de champion au compteur, est invaincu dans son championnat, certainement l'un des plus relevés des îles européennes. Après une victoire contre l'Apollon Limassol (2-1) le 29 janvier, les "jaune et bleu" ont fait match nul contre l'AEL Limassol (0-0) une semaine plus tard et gagné le 10 février contre l'Ethnikos d'Achna (2-1).
Face à cette série, les Lyonnais font pâle figure sur les trois dernières semaines avec un nul à Marseille (2-2), une victoire contre Bordeaux (3-1) et surtout une défaite à domicile contre Caen (1-2) samedi 11 février. Les Nicosiens bénéficient d'un jour supplémentaire de repos et sont habitués à jouer sur des terrains gelés, Chypre étant souvent recouvert d'un léger manteau blanc.
Bakary Koné, Mouhamadou Dabo, Samuel Umtiti, Clément Grenier ou encore Alexandre Lacazette : tout ces noms sont presque inconnus au niveau européen. Et pour cause, tout ces jeunes joueurs n'ont jamais fait leur preuve à ce niveau. Pour la plupart, ils sont même dans leur première saison de Ligue 1.
Face à des vieux routiers du championnat chypriote tels que le défenseur portugais Paulo Jorge ou l'attaquant brésilien Ailton Almeida, cela pourrait se ressentir. D'autant que c'est la première fois que l'Apoel Nicosie passe les poules en Ligue des Champions.
Ivan Jovanovic, le coach serbe de l'équipe nicosienne, n'est certainement pas le plus connu des anciens footballeurs serbes. Il faut dire qu'il n'a pas fréquenté pendant sa carrière de joueur les clubs les plus médiatiques : le FK Locnica, le Rad Beograd en Serbie puis l'Iraklis Thessalonique en Crète. En tant qu'entraîneur, ses expériences se limitent pour l'instant aux clubs grecs, crétois et chypriotes.
Cela dit, l'homme est né en ex-Yougoslavie et, en ce moment, il n'est pas bon s'aventurer contre des sportifs de la région au vu de leur domination sur le sport mondial. Outre Novak Djokovic au tennis, l'équipe de handball serbe est récemment allée en finale de l'Euro de handball. Quant aux basketteurs et poloïstes serbes, ils ont toujours fait partie des meilleurs au monde dans leur discipline. En face, le jeune Rémi Garde (45 ans), simple français qui dispute sa première saison en tant qu'entraîneur devrait souffrir de la comparaison...
(Photo d'appel de Une: Philippe Agnifili)
Thibaut Gagnepain