Pour expliquer la défaite du Paris Saint-Germain contre le «petit» club de Reims, le directeur sportif du club de la capitale, Leonardo, a déclaré que son équipe était plutôt taillée « pour l'Europe, basée sur le talent, la qualité de passes, [mais] pas pour ce genre de match ». Mais en Angleterre ou Espagne, les grosses écuries n'ont pas les mêmes difficultés et survolent les débats.
Pour Mohammed Fofana, le défenseur rémois qui a participé à la victoire des siens contre les parisiens (1-0), « des clubs comme Manchester, le Real ou Barcelone ne se plaignent pas de jouer contre des petites équipes. Lorsqu'ils perdent, ils ont l'élégance de féliciter leurs vainqueurs ». Pascal Dupraz, l'entraineur de l'Evian-TG, dix-huitième de Ligue 1 et futur adversaire du PSG en coupe de France ne partage pas le même point de vue : « c'est difficile pour une pléiade de stars d'être à chaque fois au top de la motivation, quand on est engagé dans toutes les compétitions ».
Mais à l'étranger, les grosses écuries encore en course en Ligue des Champions ne connaissent pas les mêmes difficultés que le PSG. En Allemagne, le Bayern Munich est premier du championnat avec 17 points d'avance sur son poursuivant et n'a perdu qu'un seul match depuis le début de la saison. De son côté, Manchester United écrase la Premier League anglaise avec 15 points d'avance sur Manchester City. En Espagne, la domination de Barcelone ne souffre aucune contestation. Le Paris Saint-Germain est donc le seul club européen à souffrir autant dans son championnat.
Le PSG a dépensé plusieurs centaines de millions d'euros pour ses transferts, mais l'équipe est loin d'afficher un niveau de performance à la hauteur des espérances. Si le club conserve la tête du classement de la Ligue 1, son avance se réduit. Il ne compte plus que 2 points d'écart avec l'Olympique Lyonnais. Lors des deux derniers match de championnat à l'extérieur - deux défaites contre Sochaux et Reims - les joueurs de la capitale ont semblé manquer d'envie et de mordant. Ils se sont fait bousculer dans tous les domaines de jeu par des adversaires sans complexe et bien plus motivés.
Les joueurs de Carlo Ancelotti, vont pouvoir se remotiver et tenter de se qualifier, mercredi 6 mars, pour les quart de finale de la Ligue des Champions aux dépens de Valence. Les coéquipiers d'Ibrahimovic et Beckham l'avaient emporté à l'aller en s'imposant à l'extérieur, 2 à 1. Il faudra ensuite revenir au quotidien hexagonal pour le PSG avec la réception de Nancy, 19e de Ligue 1. Un adversaire sérieux donc.
Maxime Grosltard