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Rayons solaires, frôlement des feuilles, clapotis de l'eau : la marche méditative permet de se recentrer sur son ressenti et faire attention à ce qui nous entoure.

Au cours de la journée d'éveil à la méditation en pleine conscience, le dimanche 14 octobre, l'association Wake Up Strasbourg a proposé une marche méditative. Dans la forêt de la Wantzenau, on a laissé libre cours à nos pensées...

Au Dacip, Mélissa s'entraîne lors d'un test en ligne. Sithana l'accompagne et la motive.

Mélissa, 18 ans, est à quelques jours de passer son concours de gendarmerie. Elle raconte comment elle en est arrivée là, avec l'aide du Dacip.

La crèche Léo et Léa est à quelques mètres du forage, dont la tour est visible bien visible depuis leurs fenêtres./Marie Dédéban

Le Dispositif d’accompagnement collectif et individuel de proximité (Dacip), au Ziegelwasser, accompagne chaque année 80 jeunes vers l’emploi ou la formation. Nominé au concours national S’engager pour les quartiers, il se rendra dans un mois à l’Assemblée nationale pour la remise des prix. En attendant, la structure poursuit son travail de terrain, comme avec Mélissa, 18 ans, qui voudrait devenir gendarme.

Le Dacip, ça commence dans la rue. «On rôde dans le quartier, on repère les jeunes qui traînent dehors», explique Sithana Somphouchanh, animateur au centre socioculturel du Neuhof, auquel se rattache le Dacip. Il les appelle les «perdus de vue», ceux qui sont «sans diplôme, sans revenus».  «Avec eux, il ne faut pas que ce soit institutionnel, ils savent pas ce que c’est un rendez-vous», souligne l’animateur. «Regarde», montre-t-il sur son ordinateur. «Hier soir, j’ai un jeune qui vient, qui me dit « demain, j’ai un rendez-vous pour un taf», il m’a montré son CV, c’était pas présentable. Là, je lui fais, il vient tout à l’heure le récupérer», raconte Sithana.

Coaching mental et physique en salle de sport, théâtre d’impro «pour travailler l’oral et la confiance en soi», ou encore d’ateliers cuisine et maraudes pour en distribuer les préparations: les activités se font régulièrement avec des chefs d'entreprise. «L’idée c’est de casser l’image du patron blindé», explique Sithana. Le Dacip, nominé au concours national S’engager pour les quartiers, s'appuie sur un réseau d'entreprises et c'est l’une de ses forces : chaque trimestre, des jeunes sont pris en formation, et lorsque c’est concluant, obtiennent un contrat.

« Comme tout le monde, vous avez des qualités ! »

Le parcours de trois mois prévoit aussi un séjour de retrait, « pour les sortir de leur quartier ». « On vit avec eux, cela permet de mieux travailler avec eux. Ils s’occupent des tâches ménagères, des veillées, de la cuisine. C’est pour leur dire : comme tout le monde, vous avez des qualités! » Mais l'accompagnement varie selon les profils. « Ceux qui ont 16 ans qui ont arrêté l’école, on va pas les mélanger avec des mecs de 25 qui sortent de prison, illustre l’animateur. On fait en fonction des besoins. » « L’important c’est qu’ils aient confiance en nous, et en eux surtout.»

Augustin Campos

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