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18,8%  des personnes résidant dans le quartier de la Montagne Verte ont plus de 60 ans. Ce taux monte à 20,3% à Koenigshoffen, alors qu’il est de 18,5 % en moyenne à Strasbourg. Etre senior dans les quartiers ouest, c'est osciller entre solitude et solidarité.

« La solitude des personnes âgées dans les quartiers ouest, c’est une réalité », lance Maurine Goulard, coordinatrice personnes âgées pour la Montagne Verte, Koenigshoffen et l’Elsau. Cette salariée de la Ville de Strasbourg tient une permanence à la Maison des aînés, au centre médico-social de la Montagne Verte, les mardis après-midi. Elle y accueille chaque semaine quatre personnes en moyenne : des hommes et des femmes âgés de plus de 60 ans, qui viennent chercher de l’aide ou une écoute. Ou des aidants, en quête de conseils et de soutien. La structure programme aussi des visites à domicile pour les personnes en perte d’autonomie et de mobilité.

« Entre le 1er avril 2017 et le 31 mars 2018, 281 familles de Strasbourg ont été suivies par nos services », indique Maurine Goulard. Parmi elles, 206 personnes isolées, dont une grande majorité de femmes. Plus précisément, 48 familles à Koenigshoffen, et 57 rien qu’à la Montagne Verte.

Outre la ville, d'autres acteurs tentent de rompre l'isolement. C'est le cas des Petits frères des pauvres. Implantée à l’ouest depuis une trentaine d’années, l'association a déménagé son local de Cronenbourg à Koenigshoffen au mois de juillet. Depuis, le nombre de personnes qui assistent à ses permanences a triplé.

Se réunir pour rompre la solitude

Isolement ne signifie pourtant pas résignation, comme le montre le nombre d'associations à destination des seniors dans ces quartiers. La Montagne Verte accueille ainsi le plus grand club senior de la ville, riche d’un peu plus de 110 membres : l’association des retraités et seniors de la Montagne Verte.

Et l’avancée en âge et la retraite peuvent aussi être perçues comme de véritables opportunités. Avoir du temps pour soi, c’est aussi pouvoir s’adonner pleinement à ses loisirs. Prendre le temps de jouer ensemble, comme vendredi 12 octobre lors d’une après-midi loto-bingo organisé au centre socio-culturel de la Montagne Verte.

Ou pourquoi pas révéler son côté artiste. Marc Weber, dynamique photographe de 69 ans, en témoigne : « Je n’ai pas encore eu le temps de m’ennuyer depuis que je suis à la retraite. » Comme douze autres habitants des quartiers ouest, il exposait ses œuvres à Art seniors, le week-end du 13 et 14 octobre à la Montagne Verte. Une manifestation qui prouvait, encore une fois, que senior peut rimer avec âge d'or.

 

Agathe Müller et Véronique Grosjean attendent la navette sur le parking payant de la clinique, la « solution de facilité ».

Le premier forage géothermique d’ES Energie est en cours à Illkirch-Graffenstaden. Ces travaux de grande envergure restent souvent méconnus des Illkirchois. Nos explications en cinq points.

Elle creuse, nuit et jour. Objectif : atteindre les 1900m de profondeur. Depuis le 6 septembre, la foreuse d’ES Energie tourne à plein régime, avec dans son viseur, le premier forage géothermique de l'Eurométropole.  

Pourtant, lorsqu’on interroge les riverains et entreprises à proximité, peu sont au courant de ces impressionnants travaux de géothermie profonde. Situé à 200m de la ZAC du parc d’innovation, et à 500m à vol d’oiseau des premières habitations, la tour de forage n’est pas un projet anodin. Séance de rattrapage pour les riverains et les autres.

  1. Une énergie renouvelable et naturelle, mais une technique encore en rodage

La géothermie profonde est une technique de production d’énergie verte, basée sur la captation d’eau chaude dans les strates inférieures de la Terre. Cette eau produit ensuite de la chaleur, qui peut être utilisée pour faire tourner des turbines et produire de l’électricité, ou directement employée dans le chauffage de bâtiments (entreprises, usines, habitations …).

C’est une énergie renouvelable et naturelle qui n’émet pas de CO2.

En revanche, pour accéder à cette eau chaude, il est nécessaire de creuser le sol. Ces forages peuvent provoquer des secousses sismiques plus ou moins importantes. Sur le site d’Illkirch, les tuyaux de captation traverseraient également la nappe phréatique, située à quelques mètres sous le sol. Le risque de pollution de cette nappe par l’eau chaude n’est pas négligeable.

« La géothermie profonde est une technologie encore jeune, qui n’a pas  atteint son plein stade de maturité industrielle », explique Franz Lahaie. Ingénieur en risques géotechniques à l’INERIS de Nancy, il se veut rassurant quant à la maîtrise de cette technique novatrice. « Il est normal qu’au début d’une nouvelle technologie, des ajustements soient à faire. Les incidents survenus notamment à Bâle nous ont appris les choses à ne pas faire. Depuis, énormément d’améliorations ont été apportées. Par exemple on a davantage de connaissances sur la sismicité induite, le fonctionnement des réservoirs… on a aussi beaucoup appris de Soultz-sous-Forêts, un site expérimental européen pionnier en la matière. »

 

  1. Un projet à 18 millions d'euros en cours

Le projet n’en est qu’à ses balbutiements. En partenariat avec l’Eurométropole et la Ville d’Illkirch-Graffenstaden, mais aussi avec le parc d’innovation, ES Energie a lancé le 6 septembre un premier forage d’exploration, au terme d’une longue série de recherches et de notes techniques.

Depuis l’arrivée de la clinique Rhéna, se garer n’a jamais été aussi compliqué au Port du Rhin, entre parkings payants boudés, riverains privés de leur stationnement habituel et grands travaux en cours.  

« C'est le bordel. » Alors qu'elle vient enfin de se garer à quelques encablures de Rhéna, Agnès vient de résumer en quatre mots l'état du stationnement dans le quartier. Dix-neuf mois après l'ouverture de la clinique, trouver une place sans mettre la main au porte-monnaie au Port du Rhin relève du parcours du combattant. L’inauguration de l'établissement de santé s’était pourtant accompagnée de celle d’un parking privé et payant non loin de l’établissement, accessible depuis l’avenue Vitry-le-François, pouvant accueillir 571 véhicules.

Pour faciliter la vie de ses usagers, une navette gratuite passant toutes les 5 à 10 minutes a été mise en place entre l’aire de stationnement et la clinique, distante de 400 m. Un aménagement qui fonctionne selon Agathe, qui l'a longtemps utilisé au quotidien : « J’avais 50 km à faire tous les matins, donc pour moi c'était la solution de facilité. » Cette ancienne salariée de Rhéna, retraitée depuis un mois, payait un tarif réduit pour son abonnement au parking : 25 € par mois. « C’était le prix à payer pour la tranquillité, ça m’évitait le stress de chercher une place. Je prenais la navette si elle était là lorsque j’arrivais, sinon j’en avais pour 4 minutes à pied. »

A Illkirch-Graffestaden, les deux puits seront séparés de 1600 m pour éviter que la "bulle froide" arrive trop vite./ Juliette Vilrobe

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Louise Claereboudt, Vincent Ballester et Phoebé Humbertjean

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En place dans le quartier depuis 60 ans, l'Adir mise avant tout sur le lien avec les habitants. Cuej / Vincent Ballester

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