Vous êtes ici

Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.

Des nouveaux traitements contre l'alcoolisme

La semaine dernière, un nouveau médicament, Selincro, a obtenu l'autorisation de mise sur le marché par l'Agence européenne des médicaments. Elaboré en Finlande par Biotie Therapies en partenariat avec le laboratoire danois Lundbeck, ce médicament est censé réduire l'envie de boire chez les dépendants de l'alcool. Selon Lundbeck, les études montrent la réduction de la consommation de 40 % le premier mois et de près de 60 % au bout de six mois.

Alcover, un autre médicament contre la dépendance de l'alcool va être testé en France. Déjà utilisé en Italie et en Autriche depuis une quinzaine d'années, il doit faire preuve d'efficacité pour obtenir l'autorisation européenne de mise sur le marché.

Le laboratoire D&A Pharma, basé à Paris,  indique qu'en Italie au moins 300 000 patients ont déjà été traités. Plus de 70% des patients deviennent abstinents ou consommateurs modérés après un an de traitement, toujours selon D&A Pharma.

La molécule active de ce médicament est l'oxybate de sodium, plus connu sous le nom de GHB (acide gamma-hydroxybutyrique). Son utilisation date des années 60. Il est déjà disponible en France dans un traitement de la narcolepsie sous le nom de Xyrem. En raison des risques, sa prescription est réservée aux spécialistes des troubles du sommeil. Ce médicament ne peut être délivré qu’à l’intérieur des établissements de santé, et pendant 28 jours maximum.

En 2008 le docteur Ameisen écrivait « Le dernier verre ». Un témoignage sur sa guérison de l'alcoolisme grâce à l'utilisation d'un relaxant musculaire, le Baclofène. Produit et vendu par Novartis sous le nom de Lioresal, il a été testé par les américains dans le traitement de l'alcoolisme en  2010. Un essai qui a conclut à l'inefficacité du produit. De nouveaux essais sont en cours en France.

Anastasia Sedukhina

En Allemagne, plus de 150 élevages sont mis en cause pour avoir trompé leurs consommateurs. Leurs œufs « biologiques » ne l'étaient pas vraiment. En France, l'Etat veut multiplier par trois les surfaces cultivées en bio. Mais en réalité, bio, ça veut dire quoi ?

Rotation des cultures, engrais vert, compostage ou utilisation d'insectes pour en combattre d'autres; le cahier des charges de l'agriculteur bio peut vite leur sembler désespérant.

Des maximums à respecter

Des engrais peuvent être utilisés, mais uniquement si ils sont naturels et pas issus de la chimie de synthèse. Ainsi, les agriculteurs biologiques polluent donc moins les sols que les autres et ils produisent à une alimentation à priori plus saine. Certains pesticides sont aussi autorisés, mais dans une certaine limite. Un règlement européen stipule qu'ils ne doivent pas présenter « de risque inacceptable pour la santé humaine ou animale, ni pour l'environnement lorsque le produit est utilisé dans des conditions normales. » On trouve ainsi plusieurs catégories autorisées, dont des substances d'origine animale et végétale ou des micro-organismes utilisés dans la lutte biologique contre les ravageurs et les maladies. Des insectes peuvent être utilisés pour en combattre d'autres, plus nuisibles, comme les coccinelles qui mangent les pucerons.

Mais certaines substances naturelles autorisées en agriculture biologique sont loin d'être inoffensives comme le sulfate de cuivre. Cet ingrédient de la bouillie bordelaise permet de traiter les arbres fruitiers pour les protéger des maladies, mais c'est aussi un produit toxique qui pollue la nappe phréatique.

Les agriculteurs bio peuvent utiliser des produits chimiques, mais il doivent respecter les doses imposées dans l'agriculture bio.
Pour beaucoup l'essentiel est ailleurs: il s'agit avant tout de respecter les rythmes de la nature.

Charlotte Stiévenard

Stéphanie Blanchard, productrice bio.

Pages