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« Personne ne devrait être victime de son travail ou mourir pour des raisons professionnelles ! » L’eurodéputé Nikolaj Villumsen (The Left, extrême-gauche) se réjouit de l’adoption par le Parlement européen d’une directive limitant l’exposition des travailleurs au plomb et aux diisocyanates. En grande quantité, ces substances peuvent être dangereuses et présenter des risques cancérigènes.
Limiter les substances dangereuses pour les travailleurs
L’enjeu est de taille. Chaque année, entre 50 000 et 150 000 travailleurs sont exposés au plomb au sein de l’Union européenne, et 4,2 millions aux diisocyanates. Afin de limiter l’impact du plomb, la directive abaisse sa valeur limite d’exposition professionnelle : autrefois fixée à 0,15mg/m³, elle passe désormais à 0,03mg/m³. En 40 ans, cette limite n’avait jamais été réévaluée. La concentration maximale à laquelle un travailleur peut être exposé pendant une journée de travail de huit heures a été fixée à 6 mg/m³. C'est une première : l’Union européenne n’avait pas de législation concernant cette substance qu’on retrouve notamment dans les isolants.
Aujourd’hui, les travailleurs du bâtiment, de l’industrie et de l’artisanat sont particulièrement exposés. Pour se protéger, ils doivent s’équiper de masques FFP3 et portent des combinaisons intégrales pour éviter d’inhaler des poussières de plomb. Pourtant, les cas de fatigue chronique et des cancers liés à l’exposition au plomb sont nombreux dans ces domaines, selon la Fédération générale du travail de Belgique (FTGB). Les diisocyanates, eux, provoquent des cas d’asthme professionnel et des maladies cutanées. La nouvelle législation européenne aura pour objectif de renforcer leur protection. Une victoire pour Nikolaj Villumsen : « les travailleurs concernés rénovent nos maisons, construisent nos batteries de voiture, … Ils sont au premier plan de la transition écologique. C’est important de savoir qu’ils seront mieux protégés. »
Des réserves exprimées sur ces seuils
Détresse des enseignants : les députés se saississent du dossier
Mardi 6 février, partout en France, les enseignants ont manifesté pour dénoncer la détérioration de leurs conditions de travail. Leur détresse fait écho à celle de leurs collègues dans d’autres pays européens et s’est fait entendre jusqu’au Parlement. Jeudi 8 février, les eurodéputés ont demandé à la Commission de proposer une stratégie claire afin de les aider.
« Aujourd’hui, les enseignants ne peuvent plus se concentrer sur ce qui est essentiel », déplore l’eurodéputé Jaroslaw Duda (PPE, droite). Les eurodéputés ont appelé à un investissement massif afin d’améliorer les infrastructures scolaires, d’accompagner les professeurs en crise et de garantir de plus justes rémunérations. En réponse, la Commissaire à l’Éducation et à la jeunesse Iliana Ivanova a assuré qu’elle ferait de son mieux pour « redorer le blason d’une des professions les plus nobles qui soit ». Parmi ses suggestions : la mobilisation de 43 milliards d’euros issus du Fonds social européen pour soutenir les enseignants, et particulièrement ceux des régions rurales.
Garance Cailliet
Vingt-huit jours pas plus. C’est le temps qu'a passé Amélie Oudéa-Castéra au ministère de l’Education. Mais a-t-elle battu le record du poste occupé le moins longtemps ? Pas du tout ! On vous a fait le classement des ministres qui n’ont pas passé le mois.
Mina Peltier et Manon Boudsocq
Bolide allemand, titre le plus écouté en France sur Spotify en 2023, est le grand absent de la catégorie « meilleure chanson originale ». À peine sur la route de la victoire, son interprète, SDM, a été évincé de la liste des nominations. Le rappeur ne souhaitait pas se produire sur scène le soir des 39e Victoires de la Musique. Impossible selon le règlement. Résultat : le public s’est rendu compte de cette absence au moment de voter au cours du mois de janvier. Au lieu de cinq choix, il n’en a plus que quatre : La Symphonie des éclairs de Zaho de Sagazan, Douce de Clara Ysé, Enfant de de Pierre de Maere et Secret de Louane. SDM n’en est pas à son premier différend avec les Victoires de la Musique. En 2023, il s’était indigné sur les réseaux sociaux de la non-victoire du rappeur Tiakola au profit du Belge Pierre de Maere. SDM disait ne « rien avoir contre ce Pierro » mais que les artistes n’étaient « pas respectés » par les Victoires. « Une dinguerie à ses yeux » alors que Tiakola était « un des plus gros vendeurs » de l’année avec son album Mélo sorti en mai 2022 et arrivé 9e du classement des disques les plus vendus cette année-là selon le syndicat de l’édition phonographique. Un argument fondé sur la réussite commerciale.
Des nommés légitimes
Cette année, neuf révélations sont nommées pour les Victoires de la Musique. Parmi elles, deux sont des artistes de rap, Yamê et Meryl (révélation féminine et scène). À eux deux, ils représentent donc un tiers des artistes considérés comme les révélations de l’année 2023 au yeux des Victoires. Une composition qui ne serait pas représentative de la réalité des écoutes des Français ? Il est indéniable que le rap occupe une place toute particulière dans les classements des écoutes en France en 2023. Spotify, Apple Music, Deezer tous leurs récapitulatifs des écoutes de l’année écoulée mettent en avant des rappeurs comme SDM, Ninho ou encore Gazo.
Pour les catégories des révélations les artistes autres que les rappeurs ne déméritent pas en matière d’audience. L’artiste Nuit Incolore cumulait déjà, en novembre, 40 millions d’écoutes sur Spotify et ce seulement sur son titre Dépassé. Dans le même temps, le nombre d’écoutes mensuelles des titres de Yamê sur la même plateforme sont estimées à 6,5 millions.
Quantité synonyme de qualité ?
Cet écart entre ce qu’écoutent les Français et les nominations des Victoires est particulièrement perceptible dans la catégorie « artiste masculin de l’année ». Sur les cinq artistes masculins les plus écoutés de 2023 sur Spotify, Jul, Ninho, Gazo, Tiakola et Damso, seul le troisième est nommé cette année. Comme les César, les Victoires de la Musique ont pu être accusées de snobisme vis-à-vis des œuvres rencontrant un grand succès commercial. Cette critique a d'ailleurs amené à la création d'une cérémonie parallèle en 2023, les Flammes, pour récompenser les « cultures populaires ». Mais la quantité est-elle forcément gage de qualité ? Si c’est aux Victoires de la Musique de trancher, il est vrai que la cérémonie a réduit la visibilité du genre du rap, ne serait-ce que par le choix de ses catégories. Au cours des précédentes éditions, différentes récompenses ont honoré les rappeurs et rappeuses comme celle du « meilleur album de rap » (donnée la dernière fois en 2019) et celle du « meilleur album streamé », qui n’a existé que pendant deux ans. Désormais sans catégorie pour les avantager, les rappeurs et rappeuses doivent se frayer un chemin parmi les artistes des autres genres musicaux.
Marine Fersing
Édité par Alexia Lamblé
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Présélectionnés à Colmar en janvier, certains vins alsaciens participeront au concours général agricole de Paris. Si les macarons étincelants font vendre les bouteilles en grande surface, les cavistes s’en méfient.