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Le jour n'a pas été choisi au hasard. Pour la journée de l’Europe, célébrée le 9 mai, les députés Renaissance ont présenté à l'Assemblée nationale une proposition de loi visant à rendre le drapeau européen obligatoire sur la façade des mairies.
Une initiative qui a suscité de nombreuses réactions politiques. Invitée de franceinfo mardi 8 mai, l’eurodéputée Manon Aubry (GUE/NGL, extrême gauche) a estimé que le drapeau européen renvoyait « à une forfaiture démocratique quand on est Français ». « Non l’Europe n’est ni LE problème, ni une forfaiture ! L’Europe fait partie de la solution », lui a répondu Yannick Jadot (Les Verts) dans un tweet acerbe.
Les débats ont été tout aussi tendus à l’Assemblée nationale. À l’issue de longues heures d’âpres discussions, l'hémicycle a finalement adopté la proposition de loi dans la nuit de mercredi à jeudi (à 130 voix pour et 109 voix contre). Mais le texte a été allégé par plusieurs amendements. Seules les communes de plus de 1500 habitants auront l’obligation d’afficher le drapeau européen. 78% d’entre elles en seront donc exemptées.
« Ça n'a pas de sens » dans une « République une et indivisible », a dénoncé le député Les Républicains Philippe Gosselin. Les autres oppositions n’ont pas non plus manqué l’occasion de critiquer une proposition de loi au contenu « inutile », « coûteux pour les mairies » et en « décalage avec les attentes des Français ». Même au sein de la majorité, certains députés - ceux du Modem notamment - ont affiché leur scepticisme. Le texte doit être prochainement examiné par le Sénat.
« Federazione europea ! », le slogan résonne dans les mégaphones. « Passons des paroles aux actes ! », le slogan se lit sur les banderoles. Une quarantaine de membres du Mouvement des fédéralistes européens, majoritairement des Italiens, se sont regroupés le mardi 9 mai devant le Parlement européen. À l’occasion de la journée de l’Europe, ils se sont mobilisés pour réformer les traités et les institutions de l’Union européenne.
Parmi eux, Luisa Trumellini, vice-présidente du Mouvement des fédéralistes. Drapeau vert et blanc en main, cette Italienne engagée depuis les années 80 veut croire en la démocratie européenne. Elle se réfère aux engagements pris lors de la Conférence sur l’avenir de l’Europe (CoFoE). Cette consultation, qui a rassemblé 800 citoyens, a débouché sur des mesures qui nécessitent une révision des traités européens.
« Les ministres et les gouvernements nationaux tentent de bloquer et de décourager l'idée d'engager une réforme de l'Union européenne », explique Luisa Trumellini. De ce fait, le Mouvement des fédéralistes européens a mis en place une pétition dans le but de « rappeler au Parlement qu’il a pris des engagements envers ses citoyens européens ». Celui-ci, avec le soutien de la Commission, s’est engagé à y réfléchir.
«Nous déplorons avec force les pertes de vies et les violations du droit international ». C'est avec ces mots que le vice-président de la Commission européenne, Olivier Varhelyi, ouvre le débat dans l'hémicycle sur les combats qui font rage au Soudan. Depuis le 15 avril, les autorités soudanaises dénombrent 750 morts et 5000 blessés. Le vice-président de l'exécutif européen s'est également félicité de « la coordination sans faille des pays membres » dans l’évacuation des ressortissants européens présents dans le pays.
Les eurodéputés ont rappelé, d’une voix unanime, l'importance d’envoyer de l’aide humanitaire pour plus de 20 millions de Soudanais aujourd’hui concernés. Avant même le début du conflit opposant l’armée régulière et les paramilitaires, 16 millions de Soudanais dépendaient déjà de l’aide humanitaire pour satisfaire leurs besoins vitaux.
Les eurodéputés appellent également à la construction d’un régime démocratique pour endiguer la crise politique actuelle. Željana Zovko défend au nom du groupe du PPE (droite) la nécessité d’un travail conjoint « de la communauté internationale pour trouver une solution durable et soutenir la transition du Soudan vers une démocratie”. Une position également partagée par le groupe S&D (socialiste).
Le Brexit a refait son apparition au Parlement européen le mardi 9 mai. L’enjeu : mettre en œuvre l'accord commercial conclu le 27 février sur les échanges commerciaux et les contrôles douaniers entre l’Irlande du Nord et la Grande-Bretagne.
Les eurodéputés ont donc adopté trois propositions législatives. Elles concernent la fin des taxes sur certains produits sidérurgiques et la simplification de l’importation de certaines marchandises agricoles (de végétaux destinés à la plantation, de plants de pommes de terre, de machines agricoles etc…). Les médicaments qui ne sont pas autorisés par l’Union européenne, mais qui le sont par le Royaume-Uni, pourront dorénavant l’être en Irlande du Nord.
Pour l'adoption définitive, il faudra encore attendre l'accord du Conseil européen.
250 pages de rapport. C’est ce qu’a présenté la commission d’enquête du Parlement européen au sujet du logiciel espion Pegasus, lundi 8 mai. Et ce « malgré l’absence de coopération des États membres et des institutions », indique Jeroen Lenaers (PPE, droite).
Il y a deux ans, un consortium de médias internationaux a dévoilé le scandale Pegasus. Ce logiciel israélien a permis d’espionner journalistes, personnalités politiques, avocats et militants. Installé sur leur téléphone portable, il donnait accès à toutes leurs photos, vidéos, sons, contacts et géo-localisation.
Après plus d’un an de travaux, les eurodéputés ont attesté d’abus de la part d’États membres. Cinq pays européens, parmi lesquels la Hongrie et la Pologne, auraient acheté le logiciel espion avec l’objectif de l’utiliser à des fins illégales. « Il reste encore beaucoup à découvrir », martèle Sophie In’t’veld (Renew, libéraux).