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Face à Netflix qui investit massivement dans de nouvelles productions et Disney, installée avant Salto, qui se fonde aussi sur un catalogue d’œuvres connues et appréciées par plusieurs générations, la plateforme française semblait partir avec beaucoup de désavantages. Sans avoir réussi à atteindre le million d’abonnés, Salto dispose tout de même d’un catalogue pointu en matière de créations étrangères.
Malgré cela, le spécialiste Olivier Thuillas rappelle que personne n’est dupe : « Salto a perdu quasiment deux ans, ce n’est pas la même chose d’arriver avant ou après Disney. Et puis, les autres se bougent tout le temps. » Dans une étude de 2021 menée par l’Hadopi et le CSA sur les stratégies de développement et l’impact sur les usages des SVOD, on remarque que les pays scandinaves ont des offres capables de talonner Netflix comme Viaplay ou Videoland. « Ils ont suffisamment de poids, de reconnaissance, et surtout d’investissement », rappelle le chercheur.
Vers la fin de l’eldorado de la SVOD
Paramount +, lancée en décembre 2022, a réalisé une entrée « plus modeste » que prévu dans le paysage audiovisuel français avec un catalogue qui continue de s’étoffer au fil des semaines. Arrivée tard sur le marché, elle se voit notamment obligée de signer des accords de co-exclusivité avec Amazon, un des mastodontes de la SVOD. « Chacun revient sur son métier, le marché devient mature et il y a beaucoup d’argent à perdre », explique Olivier Thuillas.
Face à ce manque à gagner, certains préfèrent d’ailleurs retourner à un ancien modèle : « On assiste à un retour de la publicité et donc à un fonctionnement historique de l’audiovisuel. Les nouvelles plateformes reprennent d’anciennes recettes ». C’est notamment le cas pour Netflix qui a suscité une levée de boucliers à l’annonce d’une offre comprenant de la publicité. En attendant, « France TV perdait 50 millions par an », trop pour que le service choisisse de continuer à alimenter Salto. Si le projet a avorté, Olivier Thuillas n’y voit pas la fin d’un modèle français : « Salto faisait envie, ce n’était pas une aberration commerciale, mais ceux qui peuvent se développer et n’ont en réalité pas le choix, c’est Canal +. Ils ont d’ailleurs racheté OCS et les studios de production d’Orange. »
Tara Abeelack
Edité par Joffray Vasseur
En un an, l’Union européenne a débloqué plus de 50 milliards d’euros pour aider l’Ukraine, ce qui en fait son premier soutien devant les Etats-Unis. 30 milliards d’euros ont pris la forme d’une aide financière et d’un appui budgétaire. L’aide humanitaire compte pour environ 18 milliards d’euros, et l’aide militaire directe (envoi d’armes et formation des soldats ukrainiens) s’élève à un peu plus de 3 milliards d’euros. De leur côté, les Etats membres ont participé de façon individuelle à hauteur de 17 milliards d’euros depuis le mois de février 2022. Dans son discours de mercredi, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen a réitéré le soutien de l’UE envers l’Ukraine, et appelé de ses vœux un nouveau paquet de sanctions et de restrictions envers la Russie qui ciblerait notamment les composants électroniques utilisés par l’armée russe.
Isalia Stieffatre
L’UE premier soutien de Kiev
En un an, l’Union européenne a débloqué plus de 50 milliards d’euros pour aider l’Ukraine, ce qui en fait son premier soutien devant les Etats-Unis. 30 milliards d’euros ont pris la forme d’une aide financière et d’un appui budgétaire. L’aide humanitaire compte pour environ 18 milliards d’euros, et l’aide militaire directe (envoi d’armes et formation des soldats ukrainiens) s’élève à un peu plus de 3 milliards d’euros. De leur côté, les Etats membres ont participé de façon individuelle à hauteur de 17 milliards d’euros depuis le mois de février 2022. Dans son discours de mercredi, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen a réitéré le soutien de l’UE envers l’Ukraine, et appelé de ses vœux un nouveau paquet de sanctions et de restrictions envers la Russie qui ciblerait notamment les composants électroniques utilisés par l’armée russe.
L’UE premier soutien de Kiev
En un an, l’Union européenne a débloqué plus de 50 milliards d’euros pour aider l’Ukraine, ce qui en fait son premier soutien devant les Etats-Unis. 30 milliards d’euros ont pris la forme d’une aide financière et d’un appui budgétaire. L’aide humanitaire compte pour environ 18 milliards d’euros, et l’aide militaire directe (envoi d’armes et formation des soldats ukrainiens) s’élève à un peu plus de 3 milliards d’euros. De leur côté, les Etats membres ont participé de façon individuelle à hauteur de 17 milliards d’euros depuis le mois de février 2022. Dans son discours de mercredi, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen a réitéré le soutien de l’UE envers l’Ukraine, et appelé de ses vœux un nouveau paquet de sanctions et de restrictions envers la Russie qui ciblerait notamment les composants électroniques utilisés par l’armée russe.
Derrière les discours rassembleurs et optimistes de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et du haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères Josep Borrell, en visite à Strasbourg ce mercredi 15 février, se cachent en effet de majeures oppositions au sein du Parlement, qui fragilisent son pouvoir de décision. Berlusconi n’est qu’un exemple parmi tant d’autres qui illustrent les dissensions entre députés depuis le début de la guerre en Ukraine il y a un an.
À couteaux tirés face à la livraison d'armes
À droite comme à gauche, des voix se sont élevées et s’élèvent encore pour fustiger, entre autres, les livraisons d’armes venues des Etats membres ou le soutien indéfectible affiché par l’Union européenne (UE) à Kiev. « Vous avez envoyé des casques, puis des armes et des chars en Ukraine. Moi je m’inquiète pour la paix en Europe », a déclaré Mick Wallace, membre du groupe de la Gauche (extrême gauche). Son intervention a provoqué des huées et le mot « shame » (honte) a plusieurs fois été lancé dans l’hémicycle, alors que le député irlandais affirmait que pour avoir la paix, il fallait que l’Ukraine abandonne la Crimée et que l’UE cesse ses livraisons d’armes.
Une unité introuvable
À peine quelques minutes plus tard, la députée du PPE Rasa Juknevičienė prenait la tribune pour déclarer qu’il fallait envoyer en Ukraine « tout ce dont le pays à besoin, chars et avions ». La députée lituanienne a terminé son allocution en ciblant les dirigeants européens complaisants envers la Russie : « Berlusconi est horrible, mais il n’est pas le seul : les dirigeants socialistes de Slovaquie, de Croatie, de Bulgarie [le sont aussi]. Il faut lutter contre toutes les marionnettes de Poutine chez nous. » Il y a moins d’un mois, le président croate Zoran Milanović qualifiait « d'absurde » la série de sanctions à l’encontre de la Russie et déplorait que les Etats-Unis et l’OTAN « mènent une guerre par procuration à travers l’Ukraine » contre le bloc Russe.
La rupture compliquée avec Moscou
Face à ces désaccords ouvertement affichés, le discours rassembleur d’Ursula von der Leyen en début de séance perd en signification. Certes, l’UE a su se coordonner pour apporter une aide financière et matérielle conséquente à l’Ukraine (voir encadré ci-dessous). Mais l’union affichée par les dirigeants des institutions ne peut faire oublier toute la complexité des relations entretenues par des élus et gouvernements européens avec Moscou. Jusqu’à récemment encore, l'Allemagne elle-même faisait partie de ceux qui voulaient tisser des liens commerciaux et industriels avec la Russie de Poutine.
Isalia Stieffatre
Edité par Juliette Vienot de Vaublanc
« Il est honteux que certaines voix au sein même de ce Parlement essaient de remettre la responsabilité de cette guerre sur Volodymyr Zelensky. » Sous une salve d’applaudissements venus de tous les côtés de l’hémicycle européen, le vice-président du groupe des Socialistes et Démocrates (S&D, gauche), Pedro Marques, apostrophe Manfred Weber, chef du Parti populaire européen (PPE, centre-droit) sur les récentes déclarations de Silvio Berlusconi.
L’ancien chef d’Etat italien, membre du PPE au Parlement européen, déclarait il y a quelques jours que « tout ce que Volodymyr Zelensky avait à faire était de stopper son attaque contre les républiques autonomes du Donbass pour qu’il n’y ait jamais de guerre ». Dernière sortie polémique en date d’un fervent admirateur de Vladimir Poutine, cette phrase a provoqué des remous sur les bancs de l’assemblée, et remis sur le devant de la scène les profonds écarts d’opinion entre les eurodéputés sur le sujet délicat que sont les relations avec la Russie.
« Nous devons parler d’une seule voix »
« Je vous vois applaudir Monsieur Weber, je vous en remercie, mais je vais être clair : qu’allez-vous faire face à Berlusconi ? », a continué Pedro Marques, très remonté. « Qu'allez-vous faire pour que nous restions tous unis face à Vladimir Poutine ? Vous avez soutenu les sanctions contre ceux qui ont pris le parti de Poutine dans cette guerre. Quelles sanctions allez-vous prendre au sein de votre propre famille politique ? Nos voix doivent être unifiées, nous devons parler d’une seule voix. »
À l’approche du premier anniversaire du début de la guerre en Ukraine, les eurodéputés ont débattu mercredi 15 février de l’aide financière et militaire apportée à Kiev. Leurs dissensions persistent quant à la position à adopter face à la Russie.