Vous êtes ici

Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.

Entre le cabaret, très prisé historiquement en Alsace, et le théâtre plus classique, difficile de s’ouvrir à de nouvelles formes. Autre manque d’après Charles-Alain Billard, tout était plus ou moins public, ou en tout cas subventionné par la ville. « Ici on est 100% privé. C’est Haziz Vardar qui possède le lieu, et on doit faire venir assez de public tous les mois pour rentabiliser la location. Alors ça passe par du théâtre bien sûr, mais pas seulement. On veut aussi louer l’espace de spectacle pour des conventions d’entreprise, des défilés de mode… et l’espace de réception pourra aussi être privatisé. Ce serait impossible sinon, on ne peut pas organiser du théâtre tous les soirs. » 

Pour eux donc, la solution est toute trouvée : remplir les vides du monde culturel strasbourgeois, avec de la comédie qui ratisse large et une salle de spectacle de 500 places, « alternative entre la Laiterie et le Zénith ». Et il faut croire que ça marche, puisque tous les spectacles affichent complet jusqu’en mars.

La Pokop vise la jeunesse

Un peu plus proche du centre-ville, dans une autre zone généralement peu assimilée au théâtre ou à la musique, on veut aussi diversifier l’offre, avec la salle de spectacle La Pokop. Et là aussi, le besoin était plutôt criant. Située juste à côté du Campus central, il s’agit de la toute première salle strasbourgeoise clairement axée vers les étudiants, qui y bénéficient de places à deux euros. Et alors que d’autres villes universitaires comme Dijon ou Besançon disposaient déjà de telles salles depuis des années, celle-ci a mis du temps à se mettre en place. Dans les tuyaux depuis 2013, le projet a pris du retard, englué dans un plan de rénovation plus large du campus, qui a mis la priorité sur les logements étudiants. 

Les travaux n’ont sûrement pas aidé à l’image du quartier, très populaire historiquement, et peu fourni en lieux culturels. Mais à présent que les chantiers se terminent peu à peu, peut-être que l’endroit va gagner en popularité auprès des artistes ? C’est bien possible, surtout que La Pokop se veut toute entière un espace dédié à la jeune création. Ateliers de pratiques artistiques, concours de création étudiante, résidences et évidemment spectacles, la palette y sera plutôt large. Pour l’inaugurer, c’est la compagnie de danse Marino Vanna qui ouvrira, ce 11 février. Après avoir peaufiné son spectacle sur place, son quatuor d’artistes pourra y tester son public, en salle comble, puisque tout est déjà réservé. 

Une centaine d'agriculteurs syndiqués s'est réuni devant le centre commercial Rive étoile. © Emma Bougerol

L'humoriste et chroniqueur Guillaume Meurice devait se produire ce vendredi 11 février, mais sa venue a finalement été décalée en juin © Missbutterfly

Comme tous les ans, les agriculteurs manifestent devant une grande surface. L’heure est à la négociation des prix – et donc, au bras de fer. Cette année, la colère gronde devant Leclerc : le « scandale » de la baguette à 0,29€ proposée par l’enseigne leur reste en travers de la gorge. Un prix trop bas pour eux, symbole de leur faible rémunération. Le rendez-vous est fixé à 14 heures, pour l’opération « mise sous surveillance » de la grande surface. Sur l’esplanade devant une entrée du centre commercial Rive Étoile, une centaine d’exploitants de tous âges, dont quelques exploitantes, tiennent des drapeaux de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) et des Jeunes Agriculteurs. Une file de tracteurs s’étend le long de la route attenante.

 

Située Rue Lafayette, dans le quartier de la Plaine des Bouchers, La Scène dispose de 500 places assises : un nombre plus élevé que la moyenne à Strasbourg. © Géraud Bouvrot

Joël et Sandy, danseurs de la compagnie Marino Vanna répètent dans la nouvelle salle de La Pokop le 9 février. La salle dispose d'une capacité d'accueil de 200 places. © Iris Bronner

La Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles et les Jeunes Agriculteurs du Bas-Rhin se sont rendus ce mercredi devant le Leclerc de Strasbourg pour une action coup de poing. Le but ? Peser dans les négociations avec la grande distribution et imposer la bonne application de la loi EGAlim 2.

Alors que le monde de la culture se relève péniblement de la crise sanitaire, l’offre de lieux de spectacle à Strasbourg semble étonnamment dynamique. Le Pokop et la Scène misent sur l’innovation pour faire (re)venir les spectateurs.

Pages