Médecins sans frontières (MSF) a annoncé qu'un hôpital soutenu par l'ONG avait été touché ce lundi matin par quatre tirs de roquettes.
C'est le cinquième hôpital soutenu par Médecins sans frontières (MSF) touché cette année. Un établissement situé dans la province d'Idlib, au nord de la Syrie, a été détruit au cours d'un bombardement ce matin, annonce l'ONG dans un communiqué. Quatre roquettes sont tombées sur l'hôpital, au cours d'une série de deux attaques rapprochées. L'offensive a fait au moins 19 morts, dont quatre enfants, tandis que huit membres du personnel sont portés disparus, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Des dizaines d'autres ont été blessées.
"La destruction de cet hôpital prive d’accès aux soins les quelque 40 000 personnes vivant dans cette zone de conflit ouvert", a dénoncé Massimiliano Rebaudengo, chef de mission MSF dans le communiqué de l'ONG. L'établissement de 30 lits comporte des blocs opératoires, une salle d'urgences et emploie 54 personnes. Il fait partie des 153 hôpitaux soutenus en Syrie par MSF, présent dans le pays depuis 2012.
Un autre hôpital bombardé pour la deuxième fois
Un autre hôpital, soutenu par l'ONG Syria Charity, a aussi été touché dans la ville rebelle d'Azaz. C'est la deuxième fois que la structure située à proximité d'Alep est attaquée, selon Syria Charity. L'établissement abritait des réfugiés fuyant l'offensive russo-syrienne dans la région d'Alep.
Azaz, à proximité de la frontière turque, est au coeur des combats de ces derniers jours.
ALERTE INFO : Nouvelle attaque contre notre hôpital mère-enfant à Azzaz il y a quelques minutes ! pic.twitter.com/l2OPyYpxEx
— Syria Charity (@SyriaCharity) 15 Février 2016
On ne sait pas encore qui est responsable de ces attaques. L'OSDH accuse l'armée russe, qui bombarde activement le nord de la Syrie depuis quelques jours. Un accord de "cessation des hostilités" a pourtant été conclu vendredi à Munich entre les dix-sept pays membres du Groupe international de soutien à la Syrie (ISSG). L'éventualité d'une trêve a été anéantie ce week-end par des bombardements turcs contre les Kurdes et par la reprise des frappes russes contre les rebelles syriens. Barack Obama a demandé dimanche à Vladimir Poutine de mettre fin aux actions de l'armée russe contre l'opposition jugée « modérée » par la coalition occidentale en Syrie.
Mathilde Loire