Barack Obama se rendra en visite officielle à Cuba le 21 et 22 mars. Une première pour un président américain depuis 1928.
Barack Obama à Washington le 17 février 2016. Photo : AFP / Saul Loeb
La visite de Barack Obama à la Havane, les 21 et 22 mars, marque le point culminant de la normalisation des relations diplomatiques entre Washington et Cuba. Entamé il y a plus d'un an, ce processus a débouché sur la réouverture de l'ambassade américaine dans la capitale cubaine en présence du Secrétaire d’État américain, John Kerry.
Le 27 janvier, un pas avait déjà été franchi, avec l'allègement des sanctions commerciales américaines à l'encontre de l'île, notamment en matière de finance, de voyages professionnels et d'exportation d'équipement agricole et de télécommunications. Avec un taux d'accès à Internet parmi les plus bas au monde -25 %-, le développement des télécommunications semble primordial pour les Cubains. C'est d'ailleurs dans ce secteur que les Etats-Unis veulent investir.
Depuis quelques mois, Washington tente de faire accepter un projet de déploiement d'un câble sous-marin entre la Floride et la Havane qui pourrait permettre d'améliorer les réseaux dans l'île. Néanmoins, Cuba ne le voit pas d'un si bon œil et n'a toujours pas donné suite aux propositions américaines. En cause, l'embargo américain imposé à l'île depuis 1962 qui entache les relations entre les deux pays et gangrène les échanges. Ce qui laisse le champ des investissements libre à d'autres pays.
Précédé par François Hollande
C'est le cas de l'industrie française, présente sur le territoire cubain depuis les années 1990, avec des entreprises comme Total, Bouygues, Accor et Alstom. Une présence qui devrait se renforcer à la suite des nouvelles lois castristes de 2014, ayant pour objectif d'attirer les investissements étrangers. Ainsi, lors de la visite officielle de François Hollande en mai 2015, de nombreuses start-ups, spécialisées notamment dans l'industrie pharmaceutique ou médicale, faisaient parties de la délégation aux côtés des patrons d'Air France ou d'Accor. Toutes espéraient placer leurs pions, avant l'arrivée massive des Etats-Unis voisins.
Audrey Altimare