Le G20 s'est réuni du 4 au 5 septembre à Hangzhou, en Chine. Crédit: Casa Rosada.
Le sommet international du G20 s'est terminé aujourd'hui à Hanghzou, en Chine. Les chefs d’État se sont particulièrement penchés sur les questions économiques et migratoires.
Après deux jours de rencontres et de discussions, c'est l'heure du premier bilan pour le G20. Le sommet international, qui réunit 19 pays et l'Union Européenne, est parvenu à trouver des accords économiques et a appelé à aider les réfugiés.
Réfugiés
Le communiqué final, publié lundi en début d'après-midi, invite tous les Etats "à renforcer l'aide humanitaire en faveur des réfugiés en fonction de leurs capacités propres". Le président du Conseil Européen Donald Tusk avait fait une demande dans ce sens dès le début du sommet, dimanche.
Europe's capabilities to host new waves of refugees close to limits. I urge G20 countries to scale up their aid
— Donald Tusk (@eucopresident) 4 septembre 2016
"La capacité de l'Europe à accueillir de nouvelles vagues de réfugiés approche de ses limites. Je demande aux pays du G20 d'augmenter leur aide."
Le G20 veut mieux coordonner les efforts à l'échelle mondiale, afin de s'attaquer aux "causes profondes de la crise des réfugiés" et de partager les charges.
Selon une source diplomatique anonyme relayée par l'AFP, "ce n'est pas une obligation, mais le partage du poids financier est sur la table".
Economie mondiale
Pour relancer une économie mondiale en berne, les chefs d’État veulent recourir davantage aux dépenses publiques et pas seulement aux assouplissements monétaires. Ils appellent aussi à s'opposer au protectionnisme. La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a dans le même temps invité les Etats à mettre particulièrement l'accent sur les bénéfices du commerce mondial pour la population: "il faut combattre les attaques populistes contre la mondialisation", a-t-elle affirmé, tout en rappelant qu'elle devait "apporter des bénéfices pour tous et pas seulement pour quelques-uns".
Les dirigeants du G20 ont aussi chargé l'OCDE (organisation de coopération et de développement économiques, qui réunit les pays développés avec une économie de marché) de lui remettre l'année prochaine une liste noire des pays non coopératifs dans la lutte contre l'évasion fiscale. Ces pays ont jusqu'à juillet 2017 pour se conformer aux normes de l'OCDE.
Brexit
C'était le premier G20 de Theresa May. La Première Ministre du Royaume-Uni, nommée début juillet, a profité du sommet pour préparer le futur économique du pays suite au referendum sur la sortie de l'Union Européenne, le 23 juin. "Les dirigeants de l'Inde, du Mexique, de la Corée du Sud et de Singapour ont dit qu'ils étaient disposés à lever les barrières commerciales entre nos pays", a affirmé Theresa May lors d'une conférence de presse, après avoir rencontré le Premier Ministre indien Narendra Modi.
Was delighted to meet PM @theresa_may & discuss ways to strengthen India-UK ties. @Number10gov. pic.twitter.com/ZuqbzFz7Cu
— Narendra Modi (@narendramodi) 5 septembre 2016
"Ravi d'avoir rencontré la Première Ministre Theresa May et d'avoir discuté du renforcement des liens entre l'Inde et le Royaume-Uni."
Elle a aussi réitéré sa volonté de faire de son pays "un leader du commerce international" après sa sortie de l'UE. La veille, Jean-Claude Juncker lui avait pourtant rappelé que le Royaume-Uni ne pouvait pas négocier d'accords commerciaux bilatéraux tant qu'il n'avait quitté pas l'UE.
Léa Picard