Le ministre des collectivités territoriales et président du Conseil régional a rencontré ce vendredi après-midi les employés du Service de traitement d'image et de télédétection (Sertit) basé à Illkirch. Il a promis de soutenir l'activité de la structure de pointe fragilisée par la perte d'un contrat européen.
"Au delà de la déception, il faut se mobiliser pour que le travail puisse continuer". Voilà comment Philippe Richert résume la situation du Sertit. En visite ce vendredi après-midi au Service de traitement d'image et de télédétection basé à Illkirch, le ministre des collectivités territoriales et président du conseil régional a apporté son soutien aux salariés de la structure en crise.
En décembre, le Sertit qui dépend de l'Ecole nationale de physique de l'université de Strasbourg, a perdu un contrat avec la Commission européenne. Financé à 75 % par l'Union européenne, le service de cartographie du Sertit avait concentré tous ses efforts sur cette mission pendant dix ans. Les 21 ingénieurs du service ont réalisé des cartes à partir d'images satellites recueillies lors de catastrophes naturelles. Ils sont notamment intervenus lors du tremblement de terre en Haïti en 2010 ou plus récemment lors de la catastrophe de Fukushima en 2011. Des informations qui ont permis aux secours de repérer plus rapidement les zones sinistrées.
Un partenariat régional
Très connu et plébiscité à l'étranger - le Sertit réalise 90% des cartes mondiales - la structure de pointe manque de visibilité en France. C'est pour s'implanter d'avantage à l'échelon national et local que le Sertit a sollicité Philippe Richert. "On a le savoir faire, maintenant il faut le faire savoir", a résumé Paul de Frémont, le directeur du service. Le ministre et président de région s'est engagé à soutenir cet effort via un partenariat régional pour le soutien à la biodiversité. Un moyen pour l'équipe française de maintenir son expertise et sa compétitivité en attendant de poser une nouvelle candidature européenne, d'ici trois ans.
Des emplois conservés
Les salariés du Sertit ont accueilli avec optimisme les propositions du ministre. Ils ont abandonné l'idée d'une procédure en justice contre la Commission européenne. Lors de l'attribution du contrat, l'Union européenne avait écarté le dossier français au profit d'un consortium italien que le Sertit accusait de pratiques déloyales. Le directeur du service, Paul de Frémont, est ressorti confiant de sa rencontre avec Philippe Richert, les six à huit emplois menacés devrait pouvoir être conservés.
Le Sertit pourrait participer au programme de protection du grand Hamster d'Alsace et à la mise en place d'un corridor écologique.
(Crédit photo : Marie-Sophie Kazamarie via Flickr)
Valentine Joubin et Clothilde Hazard