01 octobre 2019
L'AS Corona Boxe accueille un nouveau préparateur physique cette saison. Un club qui ne cesse de grandir depuis dix ans, sous l'impulsion de son fondateur Artem Airapov.
Une fois l'échauffement terminé, les boxeurs de l'AS Corona Boxe enfilent leurs gants pour des oppositions / Photo Hugo Bossard
« Allez ! On accélère ! » Depuis la porte métallique entrouverte, à l’arrière du Centre sportif sud de la Meinau, s’échappent le bruit du pas de course d’une trentaine de boxeurs et boxeuses, et les encouragements des plus investis. Les uns derrière les autres, autour du ring, ils enchaînent footing et pompes. Il est 20 h, vendredi 27 septembre, et ce n’est que l’échauffement pour les sportifs de l’AS Corona Boxe.
Nouvelle saison, nouvelle tête
Appuyé sur une pile de tapis de sol, Damien Ollive observe avec attention. Etudiant en dernière année de licence Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives), il boxe en amateur au Boxing Club Schiltigheim. Mais cette saison, dans le cadre de son stage, le jeune homme est le nouveau préparateur physique de l’AS Corona. « Je ne voulais pas tomber dans la facilité. Je voulais aller voir dans un autre club, comment l’on s’entraîne ailleurs, assure-t-il. Je connais l'AS Corona Boxe de réputation. C'est un excellent club, très prometteur. Les boxeurs ont une très bonne technique, ils sont très explosifs et légers. Pour moi, c’est intéressant de m’y adapter. »
Le fondateur et entraineur du club, Artem Airapov, n’a pas hésité à le recruter : « J’ai vu son CV, j’ai vu un gars sérieux, qui veut aller vers cette voie-là. J’ai dit : on y va ! » Pour le premier entrainement du jeune préparateur physique, ce soir-là, le patron des lieux lui confie une dizaine de ses poulains.
Nouveau préparateur physique du club, Damien Ollive a donné son premier entrainement, vendredi 27 septembre / Vidéo Hugo Bossard
« On a passé un an dehors »
Un recrutement signe que le club se porte bien, même si le club d'Artem Airapov revient de loin. Il y a douze ans, il rédige les statuts de son association, suivi par une quinzaine de boxeurs. « On s’entrainait au parc de la Citadelle, le temps de faire les statuts », raconte l’homme de 43 ans. L’association créée, un gymnase de la ville les accueille quelques temps.
Mais en 2009, lui et ses 17 boxeurs se retrouvent à la rue : il n’y a plus de créneaux horaires disponibles pour eux. « On a passé un an dehors, alors que l’on était affilié à la fédération [française de boxe, ndlr] », se remémore Artem Airapov. Une année pendant laquelle les sportifs retournent au parc de la Citadelle pour leurs entrainements. « Ça a été très dur, reconnaît-il. Mais il y avait toujours douze ou treize bonhommes présents aux entrainements. »
En 2010, tout rentre dans l’ordre, l’AS Corona Boxe est hébergée dans un gymnase de l’Elsau, avant de rejoindre définitivement le Centre sportif sud de la Meinau, un an plus tard.
Deux futurs professionnels
Cardio-boxe, boxe féminine, école de boxe : aujourd’hui, le club a diversifié ses activités et dispense 16 heures de cours par semaine. En pleine période d’inscription, le club a, pour l’instant, enregistré 80 licenciés pour l’année. Un chiffre qui devrait augmenter dans les prochaines semaines. L’an passé, Artem Airapov et l’AS Corona Boxe comptaient 140 boxeurs. Parmi eux, 16 feront de la compétition en boxe amateur cette année, dont six pour la première fois. Mehdi Soury et Ilyam Alayev, une vingtaine de combats amateurs chacun, visent même une carrière professionnelle.
Hugo Bossard
Une trentaine de boxeurs et boxeuses, des débutants aux futurs professionnels, étaient présent à l'entrainement vendredi 27 septembre / Vidéo Hugo Bossard