Le chef de l'Etat et le ministre de la Justice, Michel Mercier, ont inauguré lundi matin les nouveaux locaux de la Direction générale de la gendarmerie nationale à Issy-les-Moulineaux.
Le probable candidat en a profité pour faire son propre bilan sur la sécurité et la délinquance.
La sécurité : un de ses thèmes favoris.
"S'agissant de vos effectifs, je ne reviendrai pas sur les contraintes budgétaires. Je préfère que les choses soient claires entre nous: la règle du 'un sur deux' est systématique et je ne la remettrai pas en cause", a réaffirmé le chef de l’Etat aux 96 000 gendarmes de France. Avant de justifier la réductions d'effectifs dans la fonction publique par sa volonté de "désintoxiquer la France de la dépense".
Il a, sur ce point, attaqué les propositions de François Hollande. "On ne peut pas, dans tous les domaines, n'avoir à la bouche qu'un seul principe : plus de dépenses". Le candidat socialiste a en effet promis 5000 postes supplémentaires en cinq ans pour la justice, la police et la gendarmerie.
Le chef de l'Etat est revenu sur son bilan sécuritaire à grand renfort de chiffres. "En dix ans, grâce à votre travail, policiers et gendarmes, le nombre de personnes mises en cause a progressé de 30%" s'est félicité le Président et ancien ministre de l'Intérieur. Il a également souligné qu'entre 2002 et 2011, le taux d'élucidation des faits est passé de 26% à 40%, grâce notamment au fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Des chiffres "pas toujours faciles à élucider" comme le décrypte Le Monde.
Une opération de reconquête pour Nicolas Sarkozy, car les gendarmes, traditionnellement plutôt à droite, sont devenus méfiants face à celui qui est considéré comme pro-policiers, analyse Europe 1. Mais l'endroit n'était peut-être pas le mieux choisi pour les convaincre. Comme le souligne Le Monde, "le bâtiment, avec ses salles de sport, son stand de tir et sa crèche, fait jaser dans des brigades où la moindre ramette de papier est devenue un luxe…"
Candidat ? Peut-être demain...
Les journalistes présents ont également interpellé le président de la République pour en savoir plus sur la date de sa candidature. "On cherche un signe!" ont-ils dit au chef de l'Etat.
Ce à quoi Nicolas Sarkozy a répondu tout sourire : "Demandez à la gendarmerie !":
Sa déclaration de candidature à l’élection présidentielle est attendue cette semaine. À des journalistes qui lui posaient la question, le chef de l'Etat a répondu en plaisantant: "Si je vous le dis, vous ne viendrez pas demain." Dimanche, le président est attendu à Marseille pour ce qui devrait être le premier meeting de sa campagne.
Aurélie Delmas (avec agences)
(Photo d'appel : capture vidéo AFP)