Airparif prévoit une pollution élevée aux particules fines cet après-midi, lundi 4 mars, dans toute l'Île-de-France. Cette association qui surveille la qualité de l'air dans la région, prévoit une dégradation pour demain mardi.
Qu'est-ce qu'une pollution aux particules fines ?
Les particules fines sont des microparticules de moins de 0,25 micromètre de diamètre, présentes dans l'atmosphère. On considère qu'il y a danger, et on active le « niveau d'information » - comme aujourd'hui - lorsque la concentration de 50 microgrammes par mètre cube d'air est dépassée pendant 24 heures consécutives.
Le seuil d'alerte, lui, est activé lorsque cette concentration dépasse les 80 microgrammes par mètre cube d'air.
Vous pensiez que c'était la journée idéale pour aller vous promener ou faire un footing sur les quais de Seine ? Vous avez tout faux : les pics de pollution sont favorisés par le beau temps et l'absence de vent.
Ces derniers jours, ces pics se sont multipliés dans toute la France. Les dépassements annuels dans une quinzaine d'agglomérations pourraient même valoir à la France, qui fait l'objet d'un recours devant la Cour de Justice de l'Union Européenne, de lourdes sanctions financières.
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D'où vient cette pollution ?
Voitures, bus, camions : ce sont eux les principaux responsables, et particulièrement les moteurs diesel. L'industrie, l'agriculture ou le chauffage au bois viennent souvent en rajouter.
Actuellement, 60% des véhicules français fonctionnent au diesel. Près de la moitié de ces véhicules (27%) sont de "vieux diesel", c'est-à-dire antérieurs à l'an 2000, donc plus polluants.
Quelles sont les conséquences sur la santé ?
Les particules fines peuvent enflammer les bronches et déclencher des insuffisances respiratoires. À plus long terme, elles pénètrent dans le sang et peuvent provoquer des maladies pulmonaires ou cardiovasculaires, en bouchant les petits vaisseaux.
Les enfants, les personnes âgées et les personnes qui souffrent d'asthme ou d'insuffisance respiratoire chronique sont les plus fragiles.
Les personnes qui y sont régulièrement exposées ont une espérance de vie moins importante et risquent plus de cancers bronchiques.
Selon l'Organisation mondiale de la santé, 42 000 personnes en meurent chaque année. Ce matin, le sénateur Jean-Vincent Placé avançait même que la moitié de ces décès seraient dus directement aux particules fines émises par les diesel. Mais rien ne permet de vérifier ce chiffre, puisque le diesel n'est pas le seul responsable des émissions de particules.
Quelles sont les préconisations en cas de pic de particules fines ?
Ce sera l'occasion d'arrêter de fumer pour une journée, et d'arrêter tous les travaux dans votre maison : la cigarette et les solvants aggravent la pollution de l'air. Les agences de santé recommandent de les éviter.
En voiture, il est conseillé de réduire sa vitesse.
En somme, c'est par une belle journée de printemps précoce qu'il faudra être particulièrement vigilant. Pour une fois que le soleil est de sortie, vous, vous devrez rester cloîtré chez vous.
Julie Lardon