Le 7 mars 2013, Kim Jong-Un inspecte l'unité d'artillerie qui avait bombardé une île sud-coréenne voisine en novembre 2010./ AFP-Video
En Europe les réactions face à la Corée du Nord ne se sont pas fait attendre. La France « condamne les menaces proférées par la Corée du Nord » et l'appelle à « s'abstenir de tout geste risquant d'accroître les tensions ». En Allemagne, le ministre des Affaires étrangères a souhaité que l'Union européenne réfléchisse dès lundi, à Bruxelles, à de « nouvelles mesures allant au-delà des sanctions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies » contre la Corée du Nord.
La Corée du Nord a déclaré abroger « tous les accords de non-agression entre le Nord et le Sud » dans la nuit de jeudi à vendredi. Cette déclaration fait suite au vote d'une résolution, par l'ONU, sanctionnant le dernier essai nucléaire de Pyongyang. L'accord, datant de 1991, mettait en avant la recherche d'un moyen pacifique de résoudre les différends qui opposent les deux Corées. Le téléphone rouge qui relie les pays devrait être coupé dans les prochaines heures.
La Corée du Nord fait dans la surenchère communicationnelle alors qu'elle est de plus en plus isolée sur la scène internationale. La Chine, allié historique du pays, a voté en faveur de la dernière résolution de l'ONU tout en appelant « au calme et à la retenue » ce vendredi matin.
En début de semaine, Pyongyang avait annoncé que les Etats-Unis s'exposaient à une « frappe nucléaire préventive ». Difficile de dire jusqu'où le régime de Kim Jong-un est prêt à aller dans l'escalade médiatique et militaire.
En Corée du Sud, la situation est jugée « très grave ». La présidente Park Geun-Hye entrée en fonction il y a deux semaines a promis de répondre « fermement » à toute provocation du Nord.
Maxime Coltier (avec AFP)