Afficher Territoire sous la surveillance de la Force des Nations Unies chargée d'observer le désengagement sur une carte plus grande
« Ils sont traités comme des invités », a indiqué ce vendredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères philippin. Les négociations se poursuivent pour libérer 21 observateurs philippins de l'ONU en Syrie enlevés mercredi par un groupe rebelle. Ces derniers réclament le retrait des troupes de Bachar el-Assad dans une zone située près du Golan. C'est la première fois depuis le début de la guerre civile en Syrie que des observateurs sont kidnappés.
Ces casques bleus travaillent pour la force de l'ONU chargée depuis 1974 de faire respecter le cessez-le-feu entre Israël et la Syrie : la Force d'observation de désengagement sur le Golan (FNUOD). Deux bataillons se chargent de cette mission. Un philippin, qui remplace un bataillon polonais depuis l'année dernière, et un autrichien. La force est déployée sur une zone de 80 kilomètres de long, peuplée par des Syriens.
Un Américain enlevé en 1988
La FNUOD a été instaurée suite à la guerre du Kippour qui a éclaté en 1973. Israël se battait contre la Syrie dirigée alors par Afez el-Assad, le père de Bachar el-Assad. Israël occupe une partie du plateau du Golan depuis la fin de la guerre des Six jours, en 1967.
Sur son site, la force indique « qu'aucun incident grave ne s'est produit » dans la zone depuis plusieurs années. 1 064 personnes travaillent pour la FNUOD.
En 1988, le commandant américain d'une autre force de l'ONU présente dans la région depuis la guerre israëlo-arabe de 1948 avait été enlevé par un groupe pro iranien au Liban, alors que ce pays était en pleine guerre civile. William Higgins avait été torturé avant de mourir en captivité en 1990.
Mathilde Cousin