Il s'est remis debout à 4 h du matin. Le Costa Concordia gisait dans le port italien du Giglio depuis janvier 2012.
Le redressement de ce mastodonte de 114.000 tonnes, une première mondiale, entamé vers 7H00 GMT lundi, avec trois heures de retard, a duré en tout une vingtaine d'heures.
Des sirènes ont retenti à ce moment-là dans le port pour marquer la réussite de l'opération. "Le bateau a atteint la verticale, nous sommes arrivés à zéro degré", a confirmé peu après Franco Gabrielli, le chef de la protection civile italienne et responsable du projet pour le gouvernement italien.
Dans la nuit, M. Gabrielli a trinqué au succès du redressement avec le héros du jour, Nick Sloane, un Sud-Africain spécialiste en renflouement qui dirigeait les opérations avec 11 autres experts (informaticien, ingénieurs, spécialistes de robots sous-marins commandés à distance) depuis une plateforme flottante.
"Je suis soulagé. Une opération à cette échelle, cela ne s'est jamais fait", a confié ce "senior salvage master", les yeux gonflés par le manque de sommeil. Il a été accueilli par sa femme qui portait le drapeau sud-africain et qu'il a embrassée comme s'il la retrouvait après des années d'absence.
Malgré les "dommages importants" subis par le navire, Nick Sloane a estimé que "si le Concordia a été suffisamment fort pour se redresser, il l'est suffisamment pour reflotter".
Une fois le navire sécurisé, des spécialistes vont se mettre en quête des corps des deux disparus, une passagère italienne et un serveur indien. Elio Vicenzi, veuf de la touriste italienne et Kevin Rebello, qui cherche son frère Russel, sont attendus mardi sur l'île.
Ensuite, démarreront la réparation et les préparatifs pour le renflouement du navire qui prendra des semaines, voire des mois, jusqu'à son remorquage vers un port où il sera démantelé sans doute pas avant le printemps 2014.