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25/09/13
11:00

La Syrie et l'Iran prennent la lumière

L'assemblée générale de l'ONU poursuit sa session annuelle - à suivre en direct

La crise en Syrie et le dossier nucléaire iranien ont été parmis les points les plus évoqués dans les principales interventions, à l'assemblée générale de l'ONU, qui a poursuivi sa 68e session innagurée mardi 24 septembre, à NewYork.

L'épineuse question de la résolution du conflit syrien

François Hollande a appelé le conseil de sécurité à adopter des "mesures correctives" contre le régime syrien, sous le chapitre 7 de la charte de l'ONU. Cela permettrait le recours à la force contre la République arabe, si elle "ne tient pas ses engagements de démantèlement de son arsenal chimique". Hollande a aussi évoqué la situation humanitaire en Syrie, rappellant que des centaines des milliers de Syriens sont actuellement déplacés. Il a considéré qu'il y avait une urgence à agir, n'excluant pas l'option armée.

Un peu plus tôt, le président américain Barack Obama a reproché à la communauté internationale de "ne pas avoir été à l'hauteur du drame en Syrie". Il a plaidé pour une résolution du conseil de sécurité qui soit "ferme" et qui inclue des mésures dans le cadre du chapitre 7 de la charte de l'ONU. Il a souligné que son pays sera disposé à utiliser la force si nécessaire, au Moyen Orient. "Nous répondrons aux agressions extérieures contre nos alliés" en faisant référence à l'Etat d'Israel.

M.Obama avait échoué à obtenir un accord du congrès, pour lancer une guerre contre le pays arabe. Son allié, David Cameron, a échoué de la même façon à la chambre des communes au Royaume Uni. Les efforts américains, français et britanniques pour organiser une attaque militaire contre la Syrie, ont commencé après les accusations portées contre le régime syrien d'usages d'armes chimiques. Les tentatives d'obtenir une résolution permettant l'usage du chapitre 7 ont été jusqu'ici bloquées par le veto de la Russie, grand allié de la Syrie.

Dans sa première intervention à l'Onu depuis son élection en juin. Le nouveau président iranien Hassan Rouhani a critiqué les efforts des pays occidentaux pour intervenir militairement en Syrie. Il a considéré que "la poursuite des stratégies expansionistes et les tentatives de changer les balances régionales ne peuvent pas se cacher derrière de rhétoriques humanitaires" . Le président iranien a aussi accusé "certains acteurs régionaux et internationaux" d'avoir "militarisé la situation en Syrie à travers l'injection d'armes et de terroristes". Tout en condamnant l'utilisation des armes chimiques, Rouhani a considéré que "l'accès des terroristes en Syrie à ces armes est la menace majeure pour la stabilité de la région, et elle doit être prise en compte dans tout programme de désarmement".

Le dossier nucleaire iranien

Rouhani a commencé son discours en assurant que "l'Iran n'est une menace pour aucun pays ni pour la paix dans le monde" et il insisté sur le droit de son pays à développer la technologie nucléaire à des fins pacifiques, tout en niant l'hypothèse selon laquelle l'Iran serait en cours de développer une arme nucléaire. "L'utilisation des armes de destruction massive est contraire à nos convictions éthiques et réligieuses" a dit Rouhani "Cela n'a jamais fait et ne fera jamais partie de notre doctrine de défense" il a ajouté. Les Etats Unis, l'Union européenne et Israël accusent l'Iran de chercher à développer l'arme nucléaire. Pour cette raison, l'Iran est l'objet de lourdes sanctions de la part des pays occidentaux. Rouhani a évoqué les sanctions imposées sur son pays. Il les a considéré comme "des violations des droits fondamentaux au développement, l'accès à la santé et surtout le droit à la vie". Il a rappéllé les centaines de milliers d'irakiens qui ont trouvé la mort dans les années 90, à cause du manque d'aliments et de médicaments provoqué par les sanctions imposées sur l'Irak, par les Etats Unis.

Dans son discours, Barack Obama a considéré que c'était "les choix de l'Iran qui ont abouti aux sanctions" tout en réaffirmant que "la voie diplomatique avec l'Iran doit être testée". M.Obama a insisté sur le fait que les Etats Unis ne toléreront pas le développement des armes nucléaires dans la région. Il a aussi réaffirmé le compromis de son pays envers la sécurité d'Israël, le seul Etat dans la région à posséder l'arme nucléaire. M.Obama a évoqué la longue rupture des relations entre les Etats Unis et l'Iran, en rappelant ces racines remontant jusqu'à la révolution islamique de l'Iran en 1979. Il a reconnu la possibilité de reprise des relations entre les deux pays, en évoquant des récentes correspondances qu'il a eu avec le guide supréme de la République islamique, Ayatollah Ali Khamenaï. M.Obama a cependant souligné qu'une condition fondamentale pour l'ouverture d'une nouvelle page avec l'Iran, et que "le monde soit rassuré du fait que l'Iran ne cherche pas à développer l'arme nucleaire".

Le président du conseil européen, Hermn Van Rumpuy a expprimé l'espoir de l'Europe dans la modération du nouveau leadership iranien. Toutefois, il a souligné que l'Union Européenne trouvait nécessaire la réalisation des pas pratiques qui expriment cette modération, notamment dans ce qui concerne le dossier nucléaire de l'Iran.

En marge de l'ouverture de la session de l'assemblée générale, une rencontre était prévue entre le président Barack Obama et le président iranien Hassah Rohani. Une réunion qui était supposée être historique, la première au niveau des chefs d'Etat iranien et américain, depuis la révolution iranienne de 1979. Cependant, la réunion n'a pas eu lieu.

Qassam Muaddi

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