Une personne est morte et 77 ont été blessées, dimanche soir, dans un centre de rétention de réfugiés australiens en Papouasie-Nouvelle Guinée. Quelques 35 réfugiés ont essayés de sortir du centre, ce qui a déclenché des affrontements avec les forces de sécurité du centre.
Le ministre de l'immigration australien, Scott Morison, a dit que "le centre avait été au cours des dernières semaines le théâtre de troubles qui ont culminé dans les violences des dernières 48 heures". Le ministre a affirmé que "la mort d'un réfugié est une tragédie" ajoutant que "les gens ont décidé de protester d'une façon très violente et de s'exposer à un grand danger en sortant du centre". Selon Scott Morison la situation était "très dangereuse".
Ian Rantoul, responsable d'une organisation de défense des immigrés, a assuré que "si des demandeurs d'asile ont franchi la clôture, c'est parce qu'ils se sont enfuis en craignant pour leur vie". Pour lui "preuve est faite que les demandeurs d'asile ne peuvent vivre en sécurité sur Manus (...). Ils doivent être emmenés en Australie".
Le gouvernement australien renvoit systématiquement les réfugiés venus sur son territoire sur les îles du pacifique. Les réfugiés sont logés dans des conditions difficiles, parfois dans de simples tentes. Ils demeurent dans ces centres pendant des mois, le temps que leurs demandes d'asile soient examinées. L'actuel gouvernement conservateur a durci les politiques d'immigration mises en place par le centre gauche, surtout au niveau des quotas d'immigration. Le Haut Commissariat pour les Réfugiés des Nations Unies (HCR) a estimé que les centres de rétention de Manus et de Nauru étaient des lieux "difficiles, à l'impact durable sur les hommes, les femmes et les enfants qui y résident".