Des affrontements violents devant le parlement ukrainien mardi. AFP
Les autorités ukrainiennes ont donné, mardi, à 15h15 heure française, un ultimatum de deux heures à l'opposition, pour le retour au calme à Kiev avant une intervention des forces de l'ordre.
Des affrontements violents entre des manifestants et la police ont secoué la capitale ukrainienne. Les émeutes ont eu lieu devant le Parlement, où cinq manifestants sont morts et 150 ont été blessés, selon des sources médicales de l'opposition. De son côté, le gouvernement recense 37 blessés dans les rangs de la police.
L'opposition avait appelé depuis une semaine à une "offensive pacifique" sur le Parlement mardi, pour faire pression sur les députés réunis en séance. La manifestation a dégénéré lorsque la police a utilisé les balles et le gaz lacrymogène pour disperser les protestataires, qui ont attaqué le siège du parti du président avec des cocktails molotov.
L'opposition ukrainienne accuse le gouvernement de céder aux pressions de Moscou, depuis que le président Ianoukovitch a réfusé de signer un accord d'association avec l'Union européenne. Le leader de l'opposition, Vitali Klitschko, a réaffirmé la revendication de l'opposition d'obtenir des élections présidentielles anticipées. "Le seul homme qui peut résoudre ce conflit doit convoquer des élections présidentielle et parlementaire anticipées" a-t-il déclaré.
La Russie, de son côté, a considéré que "ce qui se produit actuellement est le résultat direct de la politique de complaisance des hommes politiques occidentaux et des structures européennes qui, depuis le début de la crise, ferment les yeux sur les actes agressifs des forces radicales en Ukraine, encourageant de fait l'escalade et les provocations envers le pouvoir légal", selon un communiqué du ministère des Affaires extérieures russe, publié mardi. Moscou a octroyé un crédit de 15 milliards d'euros à l'Ukraine, pour l'aider a affronter la crise due à l'instabilité politique.
Qassam Muaddi