Stépahine Ghacibeh et Jade Santerre
Alhadji Minthé et Maud Karst
Délaissée par les habitants, la place d’Ostwald fait aujourd'hui office de parking. Associations et riverains rêvent d’un espace convivial, malgré les défis posés par une circulation omniprésente.
La bâtisse est une ancienne partie du glacis de Strasbourg, un ensemble de constructions faites de poutres et de torchis conçues pour être démontées facilement en cas d’invasion ennemie. Érigé au parc de l’Orangerie pour l’exposition universelle de 1895, l'édifice a été déplacé dans le quartier un an plus tard.
Cependant, le projet se heurte à un obstacle de taille : la circulation sur la route de Schirmeck, empruntée chaque jour par plus de 20 000 véhicules. Nadine, secrétaire du cabinet vétérinaire situé sur la place, exprime de gros doutes : "Avec toutes ces voitures, je ne vois pas qui aurait envie de s’asseoir là."
"Nous voulons faire de cette route une rue", explique Guillaume Durousseau. Réduire le flux de voitures nécessite de trouver des solutions à l’échelle de l’Eurométropole, puisque plus de la moitié des véhicules qui y circulent proviennent d’autres communes. Une autre piste consisterait à réduire la vitesse grâce à des passages piétons qui favoriseraient des arrêts fréquents. "Si cela ne dépendait que de moi, je fermerais la route d’un bout à l’autre. Mais ce n’est pas possible, il faut faire avec", déplore Hamid Loubardi.
Maud Karst et Hady Minthé
Cette fois, la demande est portée par Transformons la place d’Ostwald (TPO). Créée par des habitants vivant aux abords de la place, l’association regroupe de jeunes cadres avec enfants nouvellement arrivés et des retraités qui y résident depuis des décennies. Installé depuis deux ans à la Montagne-Verte, Guillaume Durousseau est devenu un pilier de TPO. "On aimerait que ça soit un espace un peu modulaire pour accueillir des manifestations culturelles, les fêtes de quartiers, tout ce que veulent faire les associations de riverains", précise-t-il.
Réduire la circulation routière
L’initiative portée par TPO figure parmi les 80 propositions inscrites dans un projet de territoire lancé par la Ville il y a deux ans dans le but d’améliorer la vie du quartier. Hamid Loubardi, l’élu référent de la Montagne-Verte, est favorable à un réaménagement. Il y voit la possibilité de "végétaliser la place et de la protéger des voitures qui circulent", et aussi l’occasion "d’apporter une certaine sérénité". Cependant, le projet se heurte à un obstacle de taille : la circulation sur la route de Schirmeck, un axe emprunté chaque jour par plus de 20 000 véhicules. Nadine, secrétaire du cabinet vétérinaire situé sur la place, exprime de gros doutes : "Avec toutes ces voitures, je ne vois pas qui aurait envie de s’asseoir là."