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En lien avec les travaux d’extension du stade, la Région et l'Eurométropole de Strasbourg souhaitent aussi augmenter l’offre de trains lors des rencontres sportives organisées à la Meinau. "La gare doit devenir un pôle d’échange multimodal, c’est-à-dire qu’elle doit permettre à beaucoup de spectateurs de l’utiliser. On veut favoriser les trains par rapport à la voiture", expose Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole.

"Les soirs de match, les gens peuvent venir en train mais ne peuvent pas repartir après car la SNCF ne dessert plus à ce moment-là", déplore Abdelkarim Ramdane, élu référent du quartier de la Meinau. Cette problématique donne du fil à retordre à Valérie Schneider, responsable de l’organisation de l’offre ferrée de la Région : "Les lignes de train sont complexes à monter à cause de l’officialisation tardive de l’horaire des matchs, du trafic déjà important de TER, Fret et TGV sur l’axe TER 200."

Connu comme le loup blanc à la Plaine des Bouchers, Jean-Marc Kohlmann achète, revend et loue des biens depuis trente ans. Son empire pèserait plusieurs dizaines de millions d’euros.

Au-delà des usagers réguliers, la gare Krimmeri accueille aussi les supporters du Racing club de Strasbourg Alsace. Pour preuve, la déco. Les murs sont couverts de bleu et blanc et une frise chronologique retrace les étapes clés de l'histoire du club. Les soirs de match, les spectateurs n’ont que six minutes à pied pour rejoindre le stade de la Meinau.

Le train pour fluidifier le trafic routier

Un projet de nouvelle école qui inquiète

Près du stade, un nouveau groupe scolaire est en construction. Le projet, qui doit ouvrir à la rentrée 2025, est porté par la Ville de Strasbourg pour un coût total de 18 millions d’euros. Dotée de 18 classes, huit en maternelle et dix en élémentaire, la nouvelle école doit désengorger celles du Schluthfeld et du Neufeld situées au Neudorf. Elle accueillera également des enfants issus du quartier des Villas, dont l’établissement de secteur est aujourd'hui le groupe scolaire de la Meinau.

"La Ville nous dit qu’elle va essayer de réfléchir à conserver la mixité sociale dans notre école. On est forcément un peu inquiet, mais on attend de voir le résultat", confie Emmanuel Schmitt.

 Arthur Guillamo et Kenza Lalouni 

 

Dans la barre d’immeubles promise à la destruction rue de la Canardière, In’li, bailleur privé, tarde à proposer des solutions de relogement. Les derniers habitants attendent dans un bâtiment délaissé, sans certitude de pouvoir rester dans leur quartier. Initié en 2019, un Projet de renouvellement urbain (PRU) prévoit de remplacer les bâtiments vétustes par du logement neuf.

Une gare aux couleurs du RCSA

Plus loin, Laurine, la vingtaine et adepte des entraînements depuis huit ans, fait des passes à sa nièce. "Je n’ai pas trop d’inquiétudes pour l’instant, mais s’ils continuent leurs séries de matches nuls et de défaites, ils vont énormément se faire siffler. Ils n’auront plus forcément la motivation d’aller discuter, d’aller signer quelque chose ou même d’aller faire une photo avec [nous]."

Abdoulaye Guisse et Mélissa Le Roy

*Le prénom a été modifié

La tentation de l’école privée 

Mais l’établissement n’échappe pas aux fuites vers le privé, notamment en raison de son statut REP+ (Réseau d’éducation prioritaire renforcé). "Les habitants des pavillons, ils en ont peur", explique Sandrine, habitante des Villas, montrant du doigt la zone pavillonnaire de l’autre côté de la route de la Meinau. Certaines familles font le choix, par culture familiale, d’inscrire leurs enfants à l’école privée dès la petite enfance, notamment au Gymnase ou à Sainte-Anne. D’autres, se plaignant d’un niveau trop bas, tournent aussi le dos à l'école publique. 

Le statut prioritaire présente cependant des avantages aux yeux de certains parents : depuis 2019, les classes de grande section, de CP et de CE1 sont dédoublées. "À l’école privée, ils sont 30 dans les classes, nous, on est au maximum à 16", note Stéphanie Maurer, directrice par intérim de l’école élémentaire de la Meinau. Ces effectifs réduits en inciteraient certains à maintenir leurs enfants à l’école de la Meinau, en raison de meilleures conditions d’apprentissage.
 

Pour favoriser le train et la mobilité des travailleurs transfrontaliers, la Région Grand Est souhaite monter à 34 liaisons par jour sur la ligne reliant la France et l’Allemagne. Andrea Aldana, Offenbourgeoise qui travaille à l'hôpital civil dans le quartier de la Bourse, l’emprunte tous les jours. "Le train est ponctuel. J’ai un abonnement Europass à 75 euros par mois qui me permet d’utiliser tous les systèmes de transports en commun." Plutôt que de prendre le tram, Sophie opte pour un autre train. Elle sera à la gare centrale en six minutes et pour 3 euros.

Une particularité du droit local d'Alsace-Moselle 

Le gouvernement de la IIIe République promulgue la loi sur la laïcité en 1905. À cette époque, l’Alsace-Moselle est annexée par la Prusse. Après la Première Guerre mondiale, la région réintègre le territoire français mais le gouvernement y maintient le régime du Concordat de 1801. Il permet, entre autres, la construction de cimetières confessionnels dans toutes les communes où plusieurs cultes sont représentés.

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