En visite cette semaine en France, l’ancien Premier ministre japonais, Naoto Kan a fait mercredi 14 mars une halte au Parlement européen. À l’occasion des sept ans de la catastrophe de Fukushima, il revient sur son engagement contre le nucléaire.
« Naoto Kan était pro-nucléaire, il est devenu anti-nucléaire. » Mercredi 14 mars, au Parlement européen, la député Michèle Rivasi (Verts/ALE) n’était pas peu fière au moment de présenter son invité. Premier ministre du Japon au moment de l’accident de Fukushima, le 11 mars 2011, Naoto Kan était, cette semaine, en voyage en France.
À Strasbourg, Naoto Kan était donc reçu comme un opposant convaincu à l’énergie nucléaire. Interrogé sur le secteur français, l’ancien Premier ministre japonais en a profité pour critiquer la nouvelle génération de réacteurs, avant de poursuivre : « La France est à la croisée des chemins, il faut utiliser l’argent du nucléaire pour développer des industries renouvelables. Je crois que c’est ça la voie de l’avenir. »
L’ancien chef du gouvernement nippon est revenu sur le drame de 2011 : « J’étais persuadé que la qualité de notre technologie mettait le Japon à l’abri d’un accident du type de Tchernobyl. » Quelques jours après l’accident, on lui a transmis « un rapport du pire ». Il y découvre qu’un périmètre de 250 kilomètres comprenant Tokyo aurait pu être évacué, si rien n’avait été fait pour limiter les dégâts. « Ce jour-là, estime l’ancien Premier ministre japonais, j’ai appris qu’un accident dans une centrale nucléaire pouvait provoquer des dommages plus importants qu’une guerre. »
Nicolas Grellier
Le Parlement européen a voté ce 15 mars le transfert du siège de l’Agence européenne des médicaments (EMA) aux Pays-Bas. Dans le cadre du retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne, l’agence doit quitter son siège à Londres pour s’installer à Amsterdam à partir du 30 mars 2019. Agence décentralisée de l’Union européenne, l’EMA est chargée de l’évaluation scientifique, du contrôle et du suivi de la sécurité des médicaments dans l’Union.
Phœbé Humbertjean
Les eurodéputés ont demandé, jeudi 15 mars, au gouvernement des Maldives de libérer immédiatement les opposants, les journalistes, et les défendeurs des droits, et de respecter la liberté de l’expression. Le Parlement a aussi appelé à protéger la minorité chrétienne, il a dénoncé la montée de Daech dans l’archipel. En février le président du pays, Abdulla Yameen, a déclaré l’état d’urgence, et ordonné l’arrestation d’un ex-chef de l’Etat et du président de la Cour suprême, ce qui a aggravé la crise politique dans ce pays.
Shaza Almadad
Les députés européens ont voté jeudi 15 mars, à une large majorité, pour la dénonciation d’un accord de pêche (698 voix pour 10 contre) avec les Comores. Le Parlement européen a estimé que le partenariat avec ce pays situé au large de la côte Est de l’Afrique était un échec. Les députés estiment que le pays n’a pas honoré sa part de l’accord : mettre en oeuvre des mesures de contrôle suffisantes pour éliminer la piraterie dans ses eaux, alors que l’UE y pêche depuis 30 ans, dans le but de participer au développement du pays.
Sophie Bardin