La condamnation est tombée jeudi : l'ancien chef du gouvernement italien et candidat heureux aux législatives italiennes a été condamné à un an de prison en première instance pour fraude fiscale dans l'affaire du rachat de la banque Unipol.
Le parquet de la cour d'appel de Milan a requis vendredi contre Silvio Berlusconi la confirmation de la peine de quatre ans de détention prononcée en première instance dans l'affaire Mediaset. (Crédits: AFP TV)
Les juges ont estimé que la quatrième fortune d'Italie est coupable de violation du secret de l'instruction. Selon le parquet, Silvio Berlusconi a obtenu et transmis au quotidien Il Giornale, propriété de son frère Paolo, des informations sur une conversation téléphonique réalisée sur écoute entre l'ancien dirigeant de centre gauche Piero Fassino et l'ancien patron d'Unipol. Les avocats du «Cavaliere» ont fait appel : le recours étant suspensif de la peine, Berlusconi est donc encore loin de se retrouver derrière les barreaux.
Rompu aux rouages de la justice italienne, l'ancien avocat milanais traverse une nouvelle zone de turbulences : il est attendu dans pas moins de trois procès ce mois-ci. La décision de justice en appel pour fraude fiscale dans la revente de Mediaset : Berlusconi avait été condamné à quatre ans ferme en 2012 — une peine réduite à un an en vertu d'une loi d'amnistie votée en 2006 par la gauche, pour réduire la population carcérale.
Très attendu aussi, le verdict en première instance prostitution de mineure et abus de pouvoir dans l'affaire du « Rubygate ».
Baptiste Cogitore (avec AFP)