Le Chef du gouvernement espagnol sortant savonne la planche de son rival socialiste Pedro Sanchez qui tente de former un nouveau gouvernement.
Le chef du gouvernement conservateur espagnol sortant a commis une belle boulette le 18 février. "Le plus probable, c'est qu'il y aura des élections le 26 juin", a confié Mariano Rajoy lors d'une conversation, en aparté, à son homologue anglais David Cameron. Problème : la discussion a été diffusée en direct sur les canaux vidéo pour la presse, réunie à Bruxelles pour le "Brexit".
Deux mois sans gouvernement
Si cette déclaration cristallise les tensions politiques en Espagne, c'est que cette date serait synonyme de l'échec de la gauche espagnole à former, elle aussi, un nouveau gouvernement. A la suite des élections législatives du 20 décembre, Mariano Rajoy avait lui-même échoué à cet exercice. Aucun parti n'avait répondu à l'appel du chef du parti conservateur à former une coalition. Le 2 février, le roi avait alors confié cette tâche à Pedro Sanchez, leader du parti socialiste, arrivé deuxième aux élections législatives.
Sanchez a jusqu'au 2 mars pour établir son programme et un nouveau gouvernement. Si à cette date, les députés espagnols votent en sa faveur, le chef du parti socialiste aura alors un délai de deux mois pour faire ses preuves. Mais s'il n'y parvient pas, de nouvelles élections seraient alors à prévoir pour le mois de juin, comme l'a révélé, trahi par son micro, son rival conservateur.
Audrey Altimare