Nathalie Kosciusko-Morizet a déclaré ce vendredi dans Le Parisien Magazine que Ségolène Royal « en est à attendre que son ex la nomme quelque part ». Le PS dénonce de la « misogynie » et réclame des excuses.
L'ancienne ministre de l'écologie, Nathalie Kosciuszko-Morizet lors d'une visiste à Strasbourg. Photo : Marie Gesquière
« Construite politiquement en parallèle à François Hollande », Ségolène Royal « en est à attendre que son ex la nomme quelque part ». Les propos de NKM, jeudi, dans Le Parisien Magazine sur celle qui vient d'être nommée vice-présidente de la Banque publique d'investissement (BPI), ont soulevé une pluie de critiques dans les rangs du PS.
Anne Hidalgo (PS), sa concurrente annoncée à la Mairie de Paris en 2014, a déclaré sur LCI : « C'est indigne ! Ségolène Royal est une femme politique qui compte. (…) Cette façon récurrente de stigmatiser les autres femmes qui seraient en compétition dans le monde politique me paraît un peu étrange de sa part. »
Sur RTL, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a proposé de décerner à Nathalie Kosciuzko-Morizet « la palme de la phrase la plus misogyne, la plus idiote en cette journée du 8 mars », celle consacrée aux femmes. Même si la suite de la phrase de l'ex-ministre de l'écologie est plus nuancée : « Or, le premier trésor pour une femme, c’est son autonomie. Il ne faut jamais dépendre d’un homme, ni procéder de lui. »
Dans un communiqué, le Parti socialiste a déclaré : « Mme Kosciuzko-Morizet a choisi le 8 mars pour tenir des propos misogynes sur Ségolène Royal et Anne Hidalgo. Ce n'est pas seulement une faute de goût, c'est une faute politique : plutôt que de persévérer dans l'erreur, nous lui demandons de retirer ses propos et de présenter ses excuses. »
La principale concernée avait déjà réagi jeudi matin matin à 9h27 via son compte Twitter :
Une heure plus tard, NKM lui a répondu directement :
NKM s'est également justifiée au micro de France info, ce vendredi, qualifiant le parcours de Ségolène Royal de « très rude » : « Voilà une femme qui a été candidate à l'élection présidentielle, et aujourd'hui, on ne lui confie pas de responsabilités, on la case dans un organisme bancaire (...) Je ne souhaite à aucune femme de dépendre de son ex. Je pense que c'est un manque de considération. »
François Chevré (avec AFP)