De nouveaux bombardements par les forces du régime syrien ont fait au moins 60 morts à Homs ce jeudi. Ce haut lieu de la contestation est la cible d'un assaut sanglant depuis six jours.
Malgré la promesse de cesser l'effusion de sang auprès de son allié russe, le régime syrien de Bachar Al-Assad continue de bombarder Homs. Au moins 60 civils ont été tués jeudi 9 février lors de nouvelles attaques à l'artillerie lourde, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La veille, les militants dénombraient 50 victimes.
C'est le sixième jour d'un assaut destiné à faire plier le principal foyer de l'opposition. Plus de 400 civils ont été tués depuis vendredi, selon l'OSDH. Le pouvoir, s'il confirme une opération à Homs, affirme qu'il y pourchasse les "groupes terroristes" qu'il accuse d'être à l'origine des violences.
Sur cette vidéo postée par Euronews le 7 février, des civils fuient les bombardements de l'armée syrienne, dans le quartier Baba Amr de Homs.
Un habitant de Homs, blessé dans un bombardement de la ville, le 8 février. Crédit: syriapioneer
Machine de guerre
Les forces du régime ont pilonné la ville aux roquettes et obus de mortier. Les télécommunications et l'électricité ont été coupées, les infrastructures détruites et la nourriture se fait de plus en plus rare, selon les militants.
Dans le reste du pays, des opérations ponctuelles visent des foyers de la contestation, comme Zabadani et Madaya au nord de Damas, Idleb (nord-ouest), Qourié (région de Deir Ezzor, est) et des villes de la province de Deraa (sud). Depuis près de 11 mois, la machine de guerre du régime a fait plus de 6.000 morts selon les militants, 5.400 selon les chiffres de l'ONU.
"La Russie tue nos enfants. Ses avions, ses chars et son veto aussi tuent nos enfants", ont écrit les militants. Ils ont appelé les Syriens à manifester en masse vendredi 10 février pour dénoncer l'appui de la Russie au régime de Bachar al-Assad. Une réunion de la Ligue arabe est prévue dimanche 12 février au Caire pour décider de la suite à donner à la mission de leurs observateurs en Syrie, aujourd'hui suspendue.
Marion Lippmann avec AFP
Crédit photo d'appel: Euronews.