Les opposants à Bachar al-Assad implantés dans le sud du pays s'apprêtent, mardi, à lancer une offensive d'envergure sur Damas. Une opération militaire qui intervient alors que des trêves ont été signées dans des localités autour de la capitale.
Le drapeau syrien flotte sur les ruine de Homs. En quatre ans, la guerre a fait au moins 140 000 morts. (JOSEPH EID/FLICKR)
"La bataille de Damas commence ici", a affirmé mardi le général Abdallah al-Qarazi, qui a fait défection de l'armée régulière et dirige une chambre d'opérations dans cette province, en partie contrôlée par les rebelles.
Des milliers de rebelles syriens entraînés en Jordanie depuis plus d'un an par les États-Unis et d'autres pays occidentaux participeront à l'offensive, selon les belligérants. Cette opération intervient après l'échec la semaine dernière des négociations de paix, à Genève, et au moment où des trêves ont été signées dans les localités autour de Damas.
De son côté, l'armée régulière se prépare à résister à cette offensive en redéployant ses unités autour de la capitale. Dans le sud du pays, à Deraa, les raids aériens se sont multipliés. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), 13 personnes sont mortes mardi.
"S'ils honorent leurs promesses et si Dieu le veut, nous atteindrons le coeur de la capitale", a ajouté le général des rebelles, Abdallah al-Qarazi, soulignant que le principal objectif c'est d'abord "de briser le siège de la Ghouta orientale et occidentale", une région arboricole et urbaine à l'extérieur de la capitale.
Les rebelles syriens ont pris il y a un an le contrôle, dans le sud du pays, d'une bande de 25 km allant de la Jordanie à la ligne de cessez-le feu avec Israël sur le plateau du Golan, selon l'OSDH. Ils ont mis sur pied une coalition de 47 factions et ouvert des canaux de communications avec les rebelles de la province de Damas.
Pour l'heure, l'offensive n'a pas encore commencé.
Anthime Verdier (avec AFP)