Plusieurs centaines de manifestants ont perturbé le déplacement de la candidat du FN à la présidentielle, ce mardi 7 février.
Il s'agit du seul département d'outre-mer que visitera Marine Le Pen lors de sa campagne présidentielle. Mais elle devrait s'en souvenir. Les incidents ont émaillé tout le parcours à la Réunion de la candidate du Front national, ce mardi 7 février. A son arrivée à l'aérogare de Gillot, une centaine de manifestants ont hué et bousculé le cortège de la présidente frontiste, l'obligeant à quitter très rapidement les lieux, sous étroite escorte policière.
Reportage de BFMTV à l'aéroport de la Réunion
Le rassemblement s'est tenu à l'appel du Mouvement des jeunes socialistes, du Front de gauche et d'un collectif créé pour protester contre la venue de la candidate. Les militants ont brandi des pancartes avec les inscriptions "nous sommes contre le Pen de mort pour la France" ou encore "rasis déor" (racistes dehors). Ils ont chanté et dansé le maloya, une musique remontant au temps de l'esclavage.
200 manifestants à Saint-Louis
Les responsables locaux du Front national ont accusé la municipalité communiste de Saint-Louis d'être à l'origine de la manifestation. 200 manifestants attendaient cet après-midi la candidate du Front national dans cette ville du sud du département.
Le maire de Saint-Louis, Claude Hoarau, était présent lors de la venue de la candidate frontiste dans un temple tamoul de la ville. Des échauffourées ont éclatées entre ses partisans et les gendarmes. "J'ai été bousculé, agressé, a relevé Joseph Damour, l'un des responsables locaux de la sécurité de la présidente du FN. Je vais porter plainte contre le maire de Saint-Louis."
"Mme Le Pen a le droit de venir ici ; nous avons le droit de manifester, a réagi Claude Hoarau. Mais je ne suis pas prêt d'accepter qu'on nous insulte." Auparavant, des dizaines de slogans anti-FN avaient été peints sur la chaussée et deux camions de terre déversés sur la route de Marine Le Pen menant au temple.
Aude Raso avec AFP