Marine Le Pen a tenu meeting devant 2000 personnes ce dimanche 12 février à Strasbourg.De l'ouvrier au chômage à la lycéenne aux dreadlocks, en passant par une mamie en manteau de fourrure, le public du Front national est aussi varié qu'inattendu.
Portraits.
Damien, 39 ans et responsable FN du canton de Niederbronn, est convaincu par la fibre sociale du parti de Marine Le Pen. Casquette à la flamme au front, il rejette le racisme qu'on attribue souvent à son parti. D'après lui, "le Front national c'est une famille".
Sylvain se dit sympathisant des "identitaires", un courant à droite de l'extrême droite. A 23 ans, ce haut-rhinois a toujours voté FN parce que c'est le parti "le plus proche des identitaires au niveau national".
C'est le second meeting du Front National auquel assiste Jérémy, 25 ans. Il ne croit pas aux "fausses promesses" de Nicolas Sarkozy.
Michèle a 77 ans. Lors de la dernière élection présidentielle, elle a voté pour Nicolas Sarkozy. Aujourd'hui, elle aussi se dit déçue par le bilan du quinquennat. Elle s'est récemment tournée vers le Front national.
Sandra, la quarantaine, est agent hospitalier. Cette Strasbourgeoise est une déçue du sarkozysme. Elle est venue écouter Marine Le Pen pour la première fois. Elle sort convaincue.
Pauline,16 ans, est une lycéenne strasbourgeoise. Elle arbore de longues dreadlocks et cache ses yeux sous une large frange. Ses parents sont des électeurs assidus du Front national. Elle explique avoir adhéré au parti après avoir été "plusieurs fois agressée".
Raphaël participe pour la première fois à un meeting du Front national. Ce charpentier de 23 ans a fait le trajet depuis les Vosges "pour voir Marine", avec sa bande de copains.
Stéphane vient d'envoyer le formulaire pour adhérer au Front national. Il souhaite que les emplois soient réservés à ceux qui détiennent des papiers.
Pour Bernard, 53 ans, Nicolas Sarkozy imite Marine Le Pen. Ce militant de Koenigshoffen a toujours voté Front national.
Annabelle est venue de Metz. Gérante d'une “petite entreprise” de nettoyage, elle pense que les “Français passent toujours en dernier” et les voit comme “une espèce en voie de disparition”.
Sandra, 31 ans est cadre dans la région d'Haguenau. Elle vient ici en simple curieuse, comme elle aurait "pu venir au meeting des communistes".
Elle explique néanmoins que le discours sur la lutte contre l'assistanat du parti d'extrême droite la séduit.
Cette organisation a fait appel à tous les partis politiques, seul le FN lui a répondu. Ces Congolais souhaitent qu'un candidat à la présidentielle se fasse leur porte-parole pour dénoncer la situation politique au Congo. Parmi eux, Bobo explique qu'il “ne soutient pas” Marine Le Pen.
Elsa Sabado, Simon Castel et Anna Benjamin
(Photo d'appel : Eléa François / Cuej)