PSA a publié mercredi ses résultats pour 2011. Le bénéfice, divisé par deux en un an, atteint 588 millions d'euros. Le constructeur prévoit la suppression de 6000 postes.
Pour la deuxième année consécutive, PSA publie des résultats dans le vert, avec un bénéfice de 588 millions d'euros en 2011. Un chiffre qui correspond néanmoins à une division par deux de ses bénéfices par rapport à 2010. La branche automobile de l'entreprise a perdu 92 millions d'euros sur l'année contre 621 millions de bénéfice l'année précédente.
Les difficultés de l'entreprise sont notamment liées à des problèmes d'approvisionnement en provenance du Japon, consécutifs au séisme de février 2011, et l'arrêt des livraisons en septembre de son fournisseur en vis Agrati, qui avait entrainé l'interruption de la production dans les usines du groupe.
En conséquence de ces résultats, le principal constructeur français veut continuer la cure d'amincissement de ses coûts de production. Aux 800 millions d'économies d'ores et déjà prévus pour 2012, sont venus s'ajouter 200 millions supplémentaires après l'annonce des chiffres. “Ces 200 millions d'euros sont sans impact en termes d'emploi”, a assuré mercredi le directeur financier Jean-Baptiste de Chatillon.
PSA prévoit de supprimer 6000 postes en Europe dont 4300 en France. “Cette réduction des capacités est absolument inévitable” en Europe, a affirmé le président du directoire Philippe Varin. 70% des postes supprimés en France concernent l'activité ouvrière selon Michel Seguro, syndicaliste CFE-CGC. Le site le plus touché en France devrait être celui d'Aulnay-sous-bois, dont “la direction prévoit déjà la fermeture, même s'ils refusent encore de l'admettre” selon Julien Wostyn, syndicaliste à la CGT et membre de Lutte Ouvrière.
Le groupe compte également revendre des parts du constructeur routier Gefco qu'il possède actuellement à 100%. Au cours d'une réunion interne, la direction aurait également insisté sur la nécessité de concentrer plus fortement ses efforts sur les marchés internationaux, notamment en Asie et en Amérique latine, pour réaliser dans un avenir proche 50% de ses ventes hors d'Europe, contre 40% aujourd'hui.
Cedric Dolanc
(Crédit photo : Anakin732 via wikimedia commons)