Nicolas Sarkozy ne veut pas revenir en politique sauf si la situation économique de la France s'aggrave. Crédit photo : AFP.
L'ancien président de la République le martèle dans l'hebdomadaire Valeurs actuelles, qui paraîtra jeudi : il ne veut pas revenir en politique. Mais si la France va mal il se sacrifiera par « devoir ».
Nicolas Sarkozy n'a « pas envie d'avoir à faire au monde politique ». Valeurs actuelles, l'hebdomadaire conservateur, l'a interviewé dans son numéro de jeudi. « La politique me procure un ennui mortel , assène l'ancien président de la République. Pourtant, si la situation financière et économique de la France s'aggrave, il reviendra « par devoir ».
« Il y aura malheureusement un moment où la question ne sera plus : avez-vous envie ? mais aurez-vous le choix ? », argumente-t-il. Dans ce cas, je ne pourrai pas continuer à me dire : je suis heureux, j'emmène ma fille à l'école, et je fais des conférences partout dans le monde. Dans ce cas, effectivement, je serai obligé d'y aller. »
Battu le 6 mai 2012 par François Hollande, Nicolas Sarkozy tire à boulets rouges sur la politique des socialistes. France info détaille les critiques de l'ancien président. La relation franco-allemande ? « François Hollande a cassé tout ce que j'avais réussi à construire avec Angela Merkel », affirme-t-il. L'intervention au Mali : « Que fait-on là-bas ? Sinon soutenir des putschistes et tenter de contrôler un territoire trois fois grand comme la France avec 4.000 hommes ? La règle, c'est qu'on ne va jamais dans un pays qui n'a pas de gouvernement ». Il s'oppose aussi à la loi sur le mariage pour tous, et à la procréation médicalement assistée (PMA) : « Avec leur 'mariage pour tous', la PMA, la gestation pour autrui, bientôt, ils vont se mettre à quatre pour avoir un enfant », se moque-t-il.
Interrogé pour savoir s'il veut prendre sa revanche, il répond que « c'est un très mauvais sentiment ». « Et puis quelle revanche ce serait ? Pour reprendre la France dans l'état où les socialistes la laisseront. Tu crois que je ne sais pas que je vais mourir ? Donc franchement est-ce que j'ai envie de revenir ? Non », continue-t-il d'affirmer.
Emilie Jéhanno (avec AFP)