Depuis le début de la pandémie, les Français passent plus de temps devant l'écran. Mais le Web n'est pas sans risque, surtout pour les plus jeunes. Le Safer Internet Day, le 8 février, fait de la prévention auprès de parents et enfants.
Aujourd’hui, le 8 février, c’est le Safer Internet Day, dont le but est de rendre la Toile plus sûr pour les enfants. Cette journée, qui existe depuis 2004, est organisée dans 150 pays autour du monde. Elle est destinée aux jeunes et aux parents, mais aussi aux professionnels de l’éducation et de la protection de l’enfance.
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, la plupart des Français ont changé leur comportement numérique. C’est ce que confirme l’étude Parents, enfants & numérique réalisée par l’Union nationale des associations familiales (Unaf) en partenariat avec l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique et publié le 7 février. 44% des parents et 53% des enfants déclarent que leur consommation d’écrans a augmenté depuis mars 2020. Tous estiment aussi qu’ils passent trop de temps devant leurs écrans.
L’étude montre également que les enfants reçoivent leur premier appareil numérique de plus en plus jeune : à 10,3 ans en moyenne. Cet accès précoce aux appareils pousse plus des jeunes à avoir un compte sur les réseaux sociaux. Selon Internet sans craintes, le programme de sensibilisation du Safer Internet Day, 63% des moins de 13 ans en possèdent déjà un.
Pédocriminalité et « risques pour la santé »
Mais l'utilisation des réseaux sociaux et du Web en général comporte de nombreux dangers, surtout pour les jeunes. « Les pédocriminels œuvrent beaucoup sur les forums de jeux vidéo par exemple », rapelle Adrien Taquet, secrétaire d’État à l’Enfance. Le rapport d’Unaf montre aussi que « les parents évoquent des risques liés aux pratiques numériques de leurs enfants comme la dépendance, le cyberharcèlement et la mise en contact avec des inconnus ». Les enfant, eux, « expriment des risques sur leur santé », comme des maux de tête ou difficultés d’endormissement.
Le Safer Internet Day doit contribuer à attirer l'attention sur tels problèmes et à améliorer l'échange entre parents et enfants à ce sujet. « Les parents nous disent qu’ils sont dépourvus face à ces questions », raconte Adrien Taquet. En collaboration avec l’Unaf, il a présenté le site jeprotegemonenfant qui comprend un quiz, des ressources et des conseils pratiques pour les parents. Par ailleurs, le premier campus de la parentalité numérique a été créé. Il a vocation de structurer les ateliers physiques déjà existants au sein des associations, Caisses d’allocation familiales et centres sociaux.
ALINA METZ