Vous êtes ici

Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.

Anticipant la mobilisation de ce jeudi, le Rectorat a proposé une réunion avec les parents et enseignants mobilisés mardi 24 septembre. “Le point positif, c’est que tout le monde a fait le constat qu'il y avait un problème”, estime, amère, Marie-Clémence Pérez. Des promesses ont été faites. Un poste de surveillant devrait être recréé car les enseignants se plaignent aussi du manque de moyens humains. La Région Grand Est a de son côté lancé un plan d’action il y a quelques mois et qui devrait arriver à terme en mai-juin 2025 selon des informations de France Bleu Alsace. Les parents demandent des travaux plus tôt, sous peine d’une nouvelle mobilisation en fin d’année.

 

Adèle Pétret 

Édité par Tristan Vanuxem 

[ Plein écran ]

Tetiana Yehorova Lustenko, présidente de l’oblast de Kharkiv et de l’Uaror, représentait au Congrès l’échelon régional ukrainien. Photo : Yanis Drouin

Le dispositif "Mon soutien psy" permet l'accès à douze consultations gratuites par an. Un premier pas vers la prise en charge des soins psychologiques, mais qui ne fait pas l'unanimité chez les professionnels.

[ Plein écran ]

Les parents ont manifesté devant le lycée. Photo : Adèle Pétret

Tetiana Yehorova Lustenko, présidente de l’oblast de Kharkiv et de l’Uaror, représentait au Congrès l’échelon régional ukrainien. Elle est intervenue au sein d’une table ronde sur le thème " s’engager pour l’Ukraine en soutenant les Oblast ", à laquelle étaient présents des centaines de spectateurs dont Webex. Elle a plaidé l’aide à la reconstruction dont les collectivités ont besoin après les bombardements à répétitions qu’elles ont subi et qu'elles subissent encore. Les infrastructures, principalement énergétiques, font parties des cibles privilégiées de l’armée russe, contraignant les oblasts à de régulières réparations et reconstructions. 

Franck Leroy, président LR de la région Grand Est et mandaté par Régions de France pour coordonner l’aide à l’Ukraine, revient de Kharkiv. " Lors d’une réunion avec Carole Delga (présidente socialiste de Régions de France, ndlr) et Tetiana Yehorova Lustenko, nous avons commencé à échanger sur les besoins effectifs des oblasts. " Il relève qu’à proximité du front, les besoins se concentrent sur des abris et du matériel scolaire en remplacement de celui détruit. Les régions ne disposent pas d’armement et n’ont pas le droit d’en financer, elles se concentrent naturellement au soutien aux civils.

"Les collectivités n’ont pas d’action internationale mais des actions à l’internationale, précise Christian Debève. Nous n’avons pas de compétences régaliennes, mais dans le cadre de la coopération décentralisée, nous pouvons intervenir auprès de régions à l’étranger." Dans l’oblast de Kharkiv, le Grand Est intervient essentiellement dans la construction d’abris, l’accès à la santé dans les communes rurales dont les médecins généralistes ont été mobilisés et l’aide à l’enfance. "Après 2 ans de Covid et 2 ans de guerre, une partie des enfants n’est plus à l’école et est isolée, se désole l’élu. Nous leur offrons des séjours de répit. Encore mardi dernier, on vient d’en accueillir 40."

L’échelon de l’hyperréactivité

Plus loin du front, la reconstruction est déjà en marche. " Nous pouvons organiser avec nos entreprises le transfert de technologies pour rétablir leurs infrastructures ", évoque le président de la région Grand Est. « Les régions au centre et à l’Ouest sont aussi importantes que celles proches de la Russie, insiste Tetiana Yehorova Lustenko, originaire de la ligne de front, car elles accueillent les populations déplacées. " Au second anniversaire du conflit, 3,7 millions d’Ukrainiens étaient déplacés à l’intérieur du pays.

Depuis le début du conflit, la région Grand Est a versé plus de 500 000 euros dans différentes actions d’aide à l’Ukraine et aux pays voisins. Dès le début du conflit, des camions et wagons de marchandises y ont été acheminés. Les régions de Voïvodie Lubelskie (Pologne) et de Vysocina (République Tchèque), frontalières de l’Ukraine, ont ainsi reçues 100 000 euros d’aide pour la gestion des réfugiés. Une autre dotation de 100 000 euros a permis d’équiper sept communes de l’oblast de Kharkiv de 20 générateurs électriques et de 25 unités de traitement de l’eau.

Si ces sommes semblent relativement réduites par rapport aux 200 millions d’euros promis par la France en juin pour la reconstruction du pays, les collectivités jouent la carte de la proximité. " Les communes, c’est l’hyperréactivité, défend David Lisnard, maire de Cannes et président LR de l’association des maires de France. Dès le 26 février 2022, deux jours après le début de la guerre, nous avions organisé une collecte de matériel. " L’échelon local permet ainsi de faire intervenir plus aisément les acteurs de proximité, dans le cas de la collecte faite par les communes ou de la mobilisation des entreprises par la région. 

Yanis Drouin

Édité par Anna Chabaud

Portes sans poignées, morceaux de scotch pour fermer les fenêtres… Le système D est de mise au lycée Couffignal au sud de Strasbourg. “Le lycée est assez délabré. Dans certaines salles où il n’y a pas de volets, on a dû coller des posters sur les fenêtres pour pouvoir allumer le vidéoprojecteur, on a déjà vu des morceaux de plafond qui tombaient…”, énumère Clara, 17 ans, en terminale. “Il y a très peu de toilettes pour les filles. On est obligées d’aller dans celles des profs”, abonde son amie Linda. De surcroît, un code est nécessaire pour y accéder. Le sujet des toilettes revient régulièrement dans les revendications. De retour d’une visite improvisée, un parent d’élève s’est montré ulcéré après avoir constaté dans un bâtiment que sur quatre toilettes, trois sont hors service. 

Au déclenchement de l’invasion russe en Ukraine le 24 février 2022, un élan de solidarité général s’est emparé des pays occidentaux. En France, les collectivités locales n’y ont pas échappé. Plus de deux ans après son accord conclu avec l’oblast (région) de Kharkiv, le Grand Est accueille une délégation ukrainienne au Congrès des régions, organisé cette année à Strasbourg. À cette occasion, un accord a été signé entre Régions de France et l’association ukrainienne des Conseils de District et de Régions (Uaror) pour formaliser la solidarité qui unit les deux entités. " Le but, c’est que chaque région française soit en partenariat avec une région ukrainienne, explique à Webex Christian Debève, le vice-président LR aux relations internationales du Grand Est. Pour l’instant, c’est le cas de cinq d’entre elles."

Pages