Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.
Pour la première fois, l'équipe féminine du Football club de la Montagne Verte intègre le championnat. Crampons aux pieds, les filles du quartier préparent leur premier match avec détermination.
« Mon rêve, c'était de monter une équipe de filles dans le club. Je voulais casser le tabou dans les quartiers.» Trois ans après, Mounir Boukhriss, éducateur sportif au Football club de la Montagne Verte, a atteint son objectif : depuis la rentrée, elles sont une dizaine de 15 à 17 ans à s'entraîner deux fois par semaine. Si certaines avaient déjà commencé l'année dernière, c'est la première fois qu'elles intègrent le championnat. Mercredi soir, c'était le troisième entraînement mené par Nisrine, éducatrice spécialisée : « C'est la première fois que je travaille avec des filles. J'appréhendais un peu... elles ont un certain caractère. Mais elles sont aussi motivées et déterminées que les garçons. » Une détermination qui leur sera nécessaire lors de leur premier match officiel.
Hélène Deplanque et Luana Sarmini-Buonaccorsi
EDIT : Suite à des problèmes administratifs, le match de samedi prévu contre Hohengoeft à été reporté à une date encore inconnue.
Personnage central d'un documentaire sorti cet été et consacré aux gens du voyage, Ringo, figure incontournable du Polygone, rêve désormais de passer derrière la caméra. A 47 ans, Jean-Claude Weiss, selon l'état civil, veut tourner aux Etats-Unis un film documentaire confrontant les modes de vie des tziganes américains et des Amérindiens.

Jean-Claude Weiss, dit «Ringo». Photo: CUEJ - Manuel Fritsch
Une intervention à Harvard ou des rencontres avec les Indiens américains, Ringo a déjà tout planifié. Cette figure du Polygone s'est trouvée cet été au centre du deuxième film que Jean-Marie Fawer a consacré aux gens du voyage sédentarisés au Neuhof. A 47 ans, Jean-Claude Weiss, dit Ringo veut maintenant passer de l'autre côté de la caméra. Son idée: interroger et rapprocher les modes de vie des tribus amérindiennes et des tziganes américains. « Le voyage, les chevaux, les histoires et la musique au coin du feu: les Indiens sont à 80% comme nous manouches », explique-t-il. Des voyageurs dans l'âme.
Arrivé au Polygone à l’âge de 5 ans, Ringo et sa famille étaient loin d’être sédentarisés. « On a fait Strasbourg-Lourdes chaque année. Mais tout tranquillement en passant par Perpignan, par Nice ou par Marseille », se souvient-il. Le Polygone était un lieu de rencontres. Peu à peu, les gens ont décidé d’y rester. La famille de Ringo a été une des premières à s’arrêter sur le terrain, « sans jamais cesser le voyage », souligne Ringo. « Si on veut partir, personne ne pourra nous en empêcher », assure-t-il.
Dans sa communauté, Ringo est à cheval entre deux générations. Son grand-père a encore connu le périple en roulotte, ses parents ont commencé à se sédentariser. Lui a connu les deux : la caravane et la maison, le français aussi bien que le manouche. « Les jeunes partent. Ils ne veulent plus parler la langue de nos ancêtres. Mais à un certain âge, ils reviennent et ils remarquent, qu’ils ne connaissent plus la langue, qu’ils ont perdu les liens à leur culture », se plaint Ringo. Il voudrait ouvrir une école pour leur apprendre le manouche, pour transmettre les valeurs, qu’il estime en danger de disparition.
Une fois son documentaire bouclé, cet infatigable paraplégique, rêve « de faire la route 66 en chaise roulante ». Pour le moment, il cherche encore des sponsors, mais s’il veut partir, personne ne pourra l’en empêcher…
Manuel Fritsch
Le 13 novembre, l'association Femmes de Paroles prend ses quartiers dans l'ancienne Maison Mimir, située rue de l'Abbé-Lemire. Les locaux regrouperont une micro-crèche, un accueil de jour ainsi qu'un centre d'hébergement et de réinsertion.
Spécialisée dans l'aide aux femmes isolées et en difficulté, l'association Femmes de Paroles, emménagera le 13 novembre prochain dans de nouveaux locaux situés rue de l'Abbé-Lemire. Un second souffle pour cette structure absorbée en 2010 par le Home Protestant suite à des difficultés financières.
« Quand nous avons repris l'activité de Femmes de Paroles, il était déjà question de chercher un nouveau local, plus adapté, explique Régine Kessouri, directrice de l'association Home protestant. Le petit appartement du boulevard de Metz ne comprend que trois chambres pouvant accueillir 15 personnes. Il ne répond pas à toutes les normes de sécurité. On savait qu'on ne pourrait pas y rester définitivement ».
Ancienne halte-garderie jusqu'en 2008, puis squat d'artistes par la suite - la fameuse Maison Mimir, installée depuis dans l'ancien foyer Prechter - la bâtisse du 7, rue de l'Abbé-Lemire accueillera l'ensemble des activités de l'association. Les travaux de réfection des locaux, en quasi-ruine, devraient débuter dans les jours qui viennent. Un retard dû à quelques soucis financier.
L'association Plurielles fait sa rentrée cette semaine. Oeuvrant pour l'insertion sociale des femmes immigrées et l'apprentissage de la langue française, elle accueille 150 femmes cette année.

Coralie Jacquot, médiatrice interculturelle, accompagne les femmes depuis plus de cinq ans.
« Si je parle trop vite, si je dis des mots trop difficiles, vous me le dites ». Dans la salle de réunion de l'association Plurielles, Coralie Jacquot, médiatrice interculturelle, tente de rassurer les vingt femmes qui l'entourent. Venues d'Arménie, de Russie, de Chine, d'Afghanistan, d'Iran ou d'ailleurs, toutes viennent pour apprendre le français. Ce jeudi matin, les réponses sont un peu timides, encore mal assurées.
Depuis 1995, Plurielles dispense des cours quotidiens destinés exclusivement aux femmes et les accompagne dans leur insertion. Ce matin-là, Coralie Jacquot leur présente le programme qui va les occuper pendant une année entière. Outre l'apprentissage de la langue, l'association donne des cours d'informatique et de droit des femmes. Quelques médecins viennent aussi donner des conseils de santé. Les femmes écoutent en silence. La médiatrice précise : « Je parle beaucoup aujourd'hui, mais bientôt ça sera votre tour ! ».
« Que le français, toujours le français »

Lorsqu'elle intègre l'association Plurielles, chaque femme signe un contrat d'assiduité.
« Cette année, il y a beaucoup de nouvelles inscrites. » Beaucoup sont arrivées en France il y a à peine un an. Lusine, une jeune Arménienne, a quitté son pays en 2013. Tout en souriant, elle se plaint de son français imparfait : « Je connais beaucoup de mots sans pouvoir en faire des phrases. » La jeune trentenaire parle couramment le russe et l'anglais, qu'elle enseignait dans son pays natal. Pour le français, c'est encore un peu hésitant : « Dès que je peux, quand je vais chez le médecin, je demande s'il parle anglais. Je mélange aussi les langues. »
Pour suivre entre six et huit heures de cours par semaine, les 150 femmes inscrites ont déboursé 50 euros et ont signé un contrat : « Vous avez des engagements. Il faut assister régulièrement aux cours et prévenir quand vous ne venez pas », insiste Coralie Jacquot. Pour la plupart des femmes, contraintes par leur vie de famille et leur travail, c'est difficile d'être assidues. Consciente des difficultés, Coralie Jacquot les encourage : « Il faut parler, parler encore, écouter et pratiquer le français en dehors de l'association. Par exemple avec vos enfants. Si vous avez l'occasion de regarder la télé, ça aide aussi ».
Ces efforts, Fatma les applique tous les jours. La jeune mère de 26 ans a quitté la Turquie pour Strasbourg il y a plus de cinq ans. Avant de se consacrer à sa famille, elle a travaillé un temps comme hôtesse de caisse dans un supermarché de l'Elsau. Timide, elle cherche ses mots : « Mon mari m'a dit : "Allez ! Parle français !" mais je n'y arrive pas. ».

Lusine ( à gauche) a quitté l'Arménie pour la France en 2013. Elle parle couramment l'anglais et le russe.
Un cheminement semé d'embûches
Le processus d'apprentissage est variable d'une femme à l'autre : de deux ans, pour celles qui sont allées à l'école dans leur pays d'origine, à cinq, voire dix ans, pour celles qui étaient au départ analphabètes. Plurielles suit des femmes sur plusieurs années. Depuis 2010, c'est le cas de Nadia, née en France de parents algériens. Elevée ici par sa grand-mère « qui parlait un peu l'alsacien mais pas le français », elle part ensuite en Algérie où elle rencontre son mari, avec qui elle a sept enfants. Sur place, elle perd l'usage du français mais ne se sent pas pour autant à l'aise dans son pays d'accueil : «Je n'avais pas de papiers algériens et je ne suis pas allée à l'école là-bas.» En 2004, elle revient à nouveau habiter à Strasbourg : «Je suis partie perdue, je suis revenue perdue.» Pourtant, aujourd'hui âgée de 51 ans, elle fait partie des élèves les plus à l'aise.
Pour encourager les femmes, les quatre salariés et la vingtaine de bénévoles de l'association défendent des projets à long terme, comme ce projet d'écriture collective, « Quand j'étais petite », un recueil de textes rédigés entre 2010 et 2014 par une vingtaine de femmes. Moteur dans l'intégration des femmes immigrées, Plurielles se protège des commentaires politiques. Alors que lundi, lors du conseil municipal, l'élue FN Julie Abraham a fustigé l'attribution d'une subvention à une structure, qui selon elle, contribue à « trouer les comptes publics et à inciter ces populations à venir [sur notre sol]», l'association n'a pas souhaité commenter. Elle préfère se concentrer sur sa rentrée.
Hélène Perrin
Depuis le mardi 23 septembre, le flamenco a débarqué au centre social et culturel de Hautepierre. Les cours de danse sont assurés par l'Argentine Galatea Knobel.
Un petit air d'Andalousie au coeur de la maille Catherine : la danseuse Galatea Knobel propose depuis le 23 septembre des cours de flamenco au centre social et culturel du Galet à Hautepierre tous les mardis de 20 heures à 21 h 30.
Originaire de Buenos Aires, Galatea a découvert la fameuse danse andalouse il y a neuf ans, l'enseigne depuis deux ans et a aussi créé l'association Aire Flamenco Strasbourg. A côté de cette initiation pour les adultes, elle anime un atelier à l'école élémentaire Camille Hirtz de Cronenbourg à destination des enfants.
Si Galatea donne des cours d'espagnol dans une école de commerce pour gagner sa vie, elle espère à terme pouvoir vivre de sa passion. « Le premier cours au centre social et culturel est gratuit : je ne vais pas demander aux gens de payer si finalement le flamenco ne les intéresse pas », assure-t-elle.
Maxime Battistella et Jonathan Klur
Prochain cours le mardi 30 septembre de 20 heures à 21 h 30. Centre social et culturel « Le Galet », 4 avenue Tolstoï.
Anika Maldacker

Le Zénith de Strasbourg accueille, du 2 au 5 octrobre, le rallye de France. La direction de proximité, relais de la mairie dans le quartier d'Hautepierre, prépare le site depuis lundi.
Du 2 au 5 octobre, l'Alsace accueillera pour la cinquième fois consécutive le rallye de France. Comme lors des éditions précédentes, le grand barnum de l'organisation s'installera au Zénith de Strasbourg qui accueillera les principales infrastructures de l'événement. Et sur place, l'installation a déjà commencé : les barrières de sécurité sont déjà disposées et les tentes s'élèvent.
Depuis lundi et pour deux semaines, la billetterie a été investie par les hommes de la direction de proximité. Une position stratégique pour ce relais de la mairie dans le quartier. C'est elle qui gère l'organisation des alentours du Zénith.
Renforcer le lien avec le quartier
Pendant les quatre jours du rallye, près de 80.000 personnes sont attendues sur le site. Des fans d'automobiles mais aussi des habitants d'Hautepierre, attirés par les simulateurs de conduite et les bolides. Ce lien avec le quartier, la direction de proximité souhaite le développer, particulièrement en direction des jeunes.
La Ville a ainsi proposé aux écoles de venir sur les lieux le jeudi 2 octobre pour découvrir le village de la sécurité routière. Les élèves auront également une zone réservée au premier rang, durant les essais qui se dérouleront à côté de chez eux. Les jeunes du CFAI (Centre de formation d'apprentis de l'industrie) d'Eckbolsheim auront eux aussi une place de choix au plus proche des automobiles. Lors des contrôles techniques, ils aideront à pousser les véhicules à l'intérieur du Zénith.
Samuel Bleynie etJonathan Klur
L'avenue Corneille, à partir d'Auchan, et une partie de l'avenue Racine seront fermées à la circulation, le mercredi 1er et le jeudi 2 octobre. Durant la même période, le tram A aura son terminus à l'arrêt Cervantès.