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Situé à l'ouest de Strasbourg et à proximité du centre ville, le quartier Gare est un exemple du développement de la ville durant l'annexion allemande (1870-1914). Il s'est développé dès la fin du XIXe siècle autour de la gare centrale, inaugurée en 1883. Il devient alors un quartier ouvrier. Pour répondre aux besoins de cette population, l'architecte Albert Nadler réalise notamment le " Katholischer Banhof  ", un ensemble de 250 logements sociaux. Le quartier reste aujourd'hui populaire, avec une population plutôt jeune, et compte près de 800 habitations à loyer modéré.

Côté ouest, il longe les quartiers populaires de la Montagne Verte et de Koenigshoffen. A l'est, il s'arrête aux abords du centre commercial des Halles. L'lll constitue son extrême limite au sud. Traversé par le boulevard de Lyon, de la place de Haguenau au nord jusqu'à l'Ill au sud, le secteur est aujourd'hui principalement résidentiel. Des hôtels sont implantés à proximité directe de la gare et le quartier abrite de nombreuses structures d'hébergement d'urgence - le centre d'accueil et d'hébergement municipal de la rue du Rempart, la Fringale des Restos du Coeur, l'espace Bayard, le Château d'eau. C'est aussi un lieu de foisonnement culturel entre le Musée d'art moderne et contemporain, la Laiterie, le Hall des Chars, ses cafés-théâtre et ses galeries.

 

Chiffres clés

NOMBRES D'HABITANTS (2010) : 13 146

RÉPARTITION DE LA POPULATION PAR AGE : 

  • 0 - 17 ans : 1979 habitants
  • 18 – 39 ans : 7 268 habitants
  • 45 – 65 ans : 3 0986 habitants
  • 65 ans et plus : 1 011 habitants
     

Infos pratiques

Mairie du quartier Gare

33, rue Kageneck

Tél. : 03 88 60 95 27

Mardi et jeudi de 9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30.

 

Adjoint de quartier

Paul Meyer

Plus de renseignements sur l'élu ici.

Direction de proximité Centre-Gare

Du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h 30 et de 14 h à 17 h.

Plus de renseignements ici.

 

Liens utiles

Association des habitants du quartier Gare

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Photo : Anika Maldacker

 

La récolte des baies est menacée par une mouche du vinaigre venant d'Asie. A Stotzheim, celle-ci a déjà attaqué les fraises. Mais les opinions divergent sur la réaction à adopter.

Au début du mois de septembre, la récolte des fruits n'a pas encore touché à sa fin. Mais des deux côtés du Rhin, un nouveau parasite inquiète les agriculteurs. La Drosophila suzukii, une mouche de vinaigre venant d'Asie, met en danger leurs productions. Curieusement, la menace ne prend pas les mêmes formes partout : en Alsace, les mouches s’abattent sur les baies, tandis que dans le Kaiserstuhl, région allemande voisine, elles semblent préférer les vignes.

Sur les parcelles hors-sol de Sylvain Christen, agriculteur dans le Bas-Rhin, des fraises molles traînent par terre. « Tout ce que vous voyez ici, on aurait pu le manger », soupire le maraîcher de Stotzheim, une commune située à 25 km de Strasbourg. Il a perdu plus de la moitié de sa récolte à cause de la mouche asiatique, surtout des fraises, mais aussi des myrtilles, des mûres et des framboises. « Une fois que le fruit est piqué, il est déjà trop tard », explique-t-il. La mouche mange l'intérieur et pond ses œufs dedans. Résultat : des fruits mous que Sylvain Christen ne peut plus vendre. C'est fin juin que le producteur a découvert le problème. Il a alors contacté un ami de l'autre côté de la frontière, qui, lui aussi, lutte contre ces parasites dans ses vergers au Kaiserstuhl en Allemagne.

 

Nouveaux défis

Kilian Schneider, président de l'Association badoise de viticulture, explique que cette mouche asiatique est beaucoup plus dangereuse que la simple mouche de vinaigre, dite drosophile. Elle pique les fruits sains pour y pondre ses œufs alors que la mouche de vinaigre ne contamine que des fruits déjà abimés. Autre caractéristique infernale : en pondant jusqu'à 600 œufs à la fois, la mouche se reproduit très rapidement. Bizarrement, les mouches s'attaquent aux fruits rouges comme les fraises, les myrtilles ou les raisins rouges qui sont beaucoup cultivés au Bade-Wurtemberg. Cela explique qu'en Alsace les raisins blancs soient épargnés, sauf le gewurztraminer, qui a des grains légèrement rosés.

La mouche est apparue dans la région il y a trois ans, mais le phénomène s'est aggravé cet été, en Allemagne comme en France. Eric Meistermann, directeur de l'Institut français de la vigne et du vin, estime cependant qu'il est exagéré de parler pour l'heure d'une invasion.

A une cinquantaine de kilomètres au sud du champ de fraises de Stotzheim, Inge Bär, maraîchère sur le marché de Fribourg en Allemagne, se plaint des dégâts dans ses vignes. « Nos raisins de table sont totalement fichus », déplore-t-elle.

Les pièges à base de phéromones ne fonctionnent pas contre ce type de mouche, donc les agriculteurs se voient obligés d'utiliser un insecticide (admis en agriculture bio) : le neurotoxique Spintor. Ce produit est très dangereux pour les abeilles, c'est la raison pour laquelle il est strictement réglementé en Allemagne, au grand dam des viticulteurs.

«Pesticides, ça fait toujours peur aux gens », lance Sylvain Christen, qui a déjà dépensé environ 700 euros pour lutter contre le parasite.

A cause de ses conséquences sur les récoltes, la Drosophila suzukii provoque « une vraie psychose en Allemagne » selon Stéphanie Frey, conseillère agricole à la Fredon (Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles). « L'affolement est en train de gagner la France. Il est cependant trop tôt pour avoir une vision générale du problème, dit-elle. Et l'efficacité des outils de lutte contre ce parasite reste encore incertaine. »

Valerie Schaub, Anika Maldacker

Sylvain Christen, maraîcher à Stotzheim en Bas-Rhin, explique comment le parasite détruit les fraises.

(vidéo par Anika Maldacker)

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