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La chorale des Gospel Kids fait sa rentrée avec une vingtaine de nouveaux inscrits à Hautepierre. Les jeunes chanteurs, âgés de 4 à 15 ans, répètent chaque semaine pour préparer leur spectacle de Noël.
Célia Garcia-Montero
Depuis dix ans, Jean-Pierre Haessig collectionne des objets en tout genre, récupérés sur les sites fermés de la Coop. Installé sur la plateforme historique du groupe alsacien, au Port-du-Rhin, il a constitué un musée du souvenir, qu'il fera visiter pendant les journées du patrimoine ce week-end.
En plein dans la zone industrielle du port autonome de Strasbourg, près de la malterie, un homme a décidé d'exposer son passé. Peintre d'enseignes et d'affiches à la Coop pendant 46 ans, Jean-Pierre Haessig est devenu le gardien du principal site de l'entreprise, aujourd'hui désaffecté. Il y a créé un musée discret, pour la mémoire, un lieu où sont conservés les vestiges de cette institution alsacienne qu'était la Coop. « L'idée m'est venue d'exposer parce que j'avais constitué un musée personnel. J'ai commencé à récupérer tout ce qui n'était pas vissé pour que ça ne disparaisse pas, qu'on ne jette pas tout dans les bennes. Je me suis rendu directement dans les magasins; les clients m'ont aussi ramené des objets ». Affiches, feuilles de comptes, caisses enregistreuses, balances… Des objets de tout type dont il ignore le nombre. Mais qu'il conserve précieusement.
Jean-Pierre Haessig fera visiter son musée pour les Journées du patrimoine. Vidéo RC
S'il se félicite du succès de son projet, Jean-Pierre Haessig ne cache pas sa tristesse face à la disparition progressive de la Coop. « Il reste une quinzaine de supérettes, j'espère que ça va continuer un peu. Le PDG Henri Ancel n'est jamais venu ici, et c'est bien dommage. » Toute l'année, et sous réserve de l'appeler à l'avance, le gardien des lieux se fait un plaisir d'ouvrir les portes des deux petites pièces gratuitement. A l'occasion des Journées du patrimoine, ce week-end, il les fera visiter samedi et dimanche de 14 à 18 heures. Pour lui, c'est une première, et il a demandé l'aide de son frère pour gérer les demandes. « J'ai dû refuser la venue d'un bus. Où est-ce que j'aurais mis les visiteurs ? Il y a de la place pour cinq ou six personnes en même temps, pas plus ».
Une possible reconversion
Aujourd'hui, l'immense espace occupé par la Coop du Port du Rhin n'est presque pas exploité. Depuis 2012, l'association culturelle les Artefacts loue le site de l'ancienne cave à vin pour son festival de cultures numériques, l'Ososphère. L'animation y est donc assurée quelques jours par an. Jean-Pierre Haessig s'en réjouit. « Il faut que ça revive, c'est une très bonne chose que l'Ososphère se déroule ici, et j'espère qu'Artefact y organisera beaucoup plus d'évènements à l'avenir. En 2012, il y avait plein d'artistes qui exposaient, j'ai moi-même pu y installer mon matériel. » Pour Thierry Danet, organisateur de l'Ososphère, l'avenir du quartier passe par la culture. Une possible renaissance pour le lieu où il a passé presque toute sa vie, c'est ce qu'espère Jean-Pierre Haessig, le dernier des 500 employés du site.
Rémi Carlier
Samedi 20 et Dimanche 21 septembre : visite gratuite du musée au 113 rue du Rhin de 14h à 18h.
« C'est une oasis, une parenthèse champêtre au milieu des immeubles. » Joëlle Quintin, employée de l'institut européen pour le conseil en environnement Eco-Conseil, ne cache ni son enthousiasme, ni son soulagement. Trois ans après l'obtention d'un terrain via la Ville, les habitants de la maille Karine peuvent enfin accéder au jardin partagé depuis le mois de juin. Un délai d'attente principalement dû au ravalement des façades des bâtiments entourant l'espace vert. « Les travaux de CUS Habitat ont pris du retard et ils conditionnaient la mise à disposition du terrain. Il y avait des problèmes de fuites d'eau notamment. C'est aussi compliqué de faire coïncider la mobilisation des habitants et le calendrier administratif du financement par la Ville. »
Lors de l'inauguration des 600 mètres carrés de surface cultivable, une dizaine d'adultes étaient présents. Depuis, cinq d'entre eux ont les clés de la clôture qui entoure le terrain et s'y rendent très régulièrement. « Les habitants ont décidé ici de jardiner collectivement. Il y a déjà cinq parcelles circulaires où se mélangent légumes et fleurs », explique Joëlle qui coordonne l'exploitation du jardin. Une trentaine d'enfants de la maille Karine, encadrés par l'animatrice, apprennent à tour de rôle à cultiver les plantes aromatiques. « Le projet a une dimension éducative. Il doit être ouvert très régulièrement et les nouvelles idées font l'objet de décisions collectives. Par exemple ici, les habitants veulent planter des arbustes et des vignes sur le pourtour. »
La majeure partie de l'espace reste encore en friche dans la maille Karine. Quelques centaines de mètres plus loin, le « Jardin en mélange » de la maille Jacqueline, créé en mai 2009, est bien plus avancé. Près de 750 mètres carrés ont été mis à disposition des habitants et depuis, 45 parcelles dont 5 exploitées collectivement ont vu le jour. « Ici, les gens ont majoritairement choisi de cultiver individuellement. Chaque personne dispose de 6 mètres carrés de surface en moyenne », confie Joëlle Quintin qui s'occupe aussi de ce projet.
Adama fait partie de la cinquantaine de jardiniers qui possèdent les clés de la clôture du « Jardin en mélange ». Depuis trois ans, il y cultive une parcelle qu'il entretient quotidiennement avec sa femme. Adama y emmène régulièrement son fils Mathis, âgé de trois ans, qui découvre lui aussi le jardinage.
A l'origine du projet global, « Le jardin de nos rêves » de la maille Eléonore fut le premier inauguré à Hautepierre en 2008. Les habitants s'en occupent désormais en toute autonomie puisque Joëlle Quintin, coordinatrice depuis le début de l'aventure, leur a définitivement transmis les rênes. Dans la même maille, un second jardin partagé baptisé « Eley garden », est géré par l'association Horizome depuis 2013. « Il ne manque plus qu'à trouver un nom à celui de la maille Karine », conclut Joëlle Quintin.
Texte et diaporama : Maxime Battistella
Vidéo : Jonathan Klur
Agenda :
Mardi 23 septembre : Powerdove à Stimultania
Powerdove, le groupe composé d'Annie Lewandowski, accordéoniste et pianiste, John Dietrich, batteur et le multi-instrumentiste Thomas Bonvalet seront en concert, à Stimultania, 33, rue Kageneck de 19h à 22h.
Prix : 3€
Mercredi 24 septembre : Vernissage à la galerie Art'course
L'exposition « Autoportraits, Visages, Figures tourmentées » réalisée par les artistes Jacques Bauer, Rasvan Sacaleanu et Georges Scoufos est présentée du 24 septembre au 11 octobre.
49A Rue de la Course, 03 69 74 73 73
Du 25 septembre au 4 octobre à 20h30 au Kafteur: 23-F Côté Hublot
Une pièce de théâtre de Cédric Chapuis, avec Mira Simova, sur une jeune bulgare obligée de quitter son pays par amour. Plus d'informations ici.
Prix : 16€ plein tarif, 13€ tarif réduit.
Vendredi 26 septembre 2014 : soirée de soutien au Hall des Chars
L'association Strasbourg Curieux organise une soirée de soutien à la structure qui accueille depuis 2006 des compagnies théâtrales. Au programme de la soirée : un repas, du théâtre et des concerts avec les groupes Kidan, Hervé Kérac, Kings Love Jacks et The Microbes Hunters
A partir de 20 h au Hall des Chars, en face de la Laiterie, prix libre.