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Le caviste tient également à rester fidèle à une certaine philosophie : il ne travaille ni avec des grandes marques, ni avec des négociants. « Nous ne fonctionnons qu’avec des petits viticulteurs, qui sont récoltants, agriculteurs ou artisans. C’est comme cela que nous pouvons trouver des jeunes producteurs, et les valoriser. » D’autant qu’après la dégustation de ce week-end, La cave à terroirs continuera de représenter ces récoltants et de vendre leurs vins.

Sashina Vignes-Waran, championne de badminton d'origine malaisienne, a obtenu cet été la nationalité française. Une quête de longue haleine.

 

«Madame, je vous informe que vous êtes française depuis le 21 août 2013.» C'est avec un grand sourire que Sashina Vignes-Waran répète les mots inscrits sur sa lettre de naturalisation. Pendant neuf ans, la numéro un du badminton français, d'origine malaisienne, a lutté pour ce résultat. Le 22 octobre, elle va participer aux Yonex Internationaux à Paris, l'une des douze plus grandes compétitions internationales. Ce n'est pas la première fois que la jeune femme de 25 ans s'y présente, mais la première en tant que Française.

Sashina a commencé le badminton à l'âge de huit ans en Malaisie. « Mes parents m'y ont mis pour que je fasse un sport et en Malaisie le badminton est le sport national, c'est comme le foot en France », sourit-elle. D'abord l'ainée tape dans le volant avec sa famille, en mode hobby. Mais Sashina et l'une de ses quatre sœurs, Teshana, y prennent goût : « Je consacrais tout mon temps libre à jouer, même à la maison je pratiquais contre le mur ou une table.»

En 2003, l'entraineur de l'ASPTT Strasbourg, Julien Fuchs, est avec des amis en stage à Kuala Lumpur, à l'académie des sœurs Vignes-Waran. «Les parents de Sashina et Teshana nous ont souvent invité à manger et nous ont fait découvrir le pays», se souvient-il. De retour à Strasbourg, ils invitent les deux filles à y venir en vacances. Après ce séjour, leur père demande à l'entraineur si ses filles pourraient rester en France. «Au début je me suis dit "c'est impossible", elles étaient encore très jeunes.» Mais Julien Fuchs se renseigne quand même. Surveillant au CREPS il leur trouve un logement sur place et une classe internationale prête à les accueillir. Les sœurs saisissent cette occasion de partir de Malaisie, pays où leur religion hindouiste leur cause des difficultés pour s'imposer «dans un sport dominé par les bouddhistes», explique Sashina.

Quand elles arrivent à Strasbourg, Sashina a 16 ans, Teshana 15. Pendant cinq ans elles partagent une chambre de 20m2. Parallèlement à l'entrainement, elles fréquentent le collège, puis le lycée Pasteur. « Au début c'était vraiment difficile, se souvient Sashina. On ne parlait pas la langue, notre famille était loin et la culture française très différente de la nôtre. »

Le chemin vers la naturalisation s'avère tout aussi ardu. Deux demandes, déposées en 2004 et en 2006, ont été refusées. « La première fois, c'était parce qu'on ne vivait pas encore depuis cinq ans en France. La deuxième fois ils nous ont dit qu'il nous fallait un contrat de travail », résume Sashina.

Mais avec le soutien du club, les sœurs Vignes-Waran surmontent les obstacles et décrochent un bac S et un CDI à l'ASPTT. Sashina s'inscrit à un DU (Diplôme universitaire) de management, qu'elle terminera en mars 2014. Et en août 2013, elles obtiennent officiellement la nationalité française.

"Il fallait juste un papier"

Le jour où la lettre, si longtemps attendue, arrive, Sashina se trouve en Malaisie chez sa famille. C'est sa sœur, restée dans leur appartement à Koenigshoffen, qui lui apporte la bonne nouvelle. « Au début je me suis dit "non, ce n'est pas possible". J'ai mis du temps à réaliser. Mais quand j'ai mis les pieds dans mon appartement, j'ai pensé: "Voilà, je suis enfin chez moi". »

La vie des sœurs Vignes-Waran change du jour au lendemain: fini le temps, où elles ne pouvaient pas se présenter à des compétitions de référence réservées aux françaises. Finie la débrouille sans le soutien financier de la fédération. «Sashina perdait de l'énergie dans ce combat, je pense que la naturalisation, ça va la libérer », explique Julien Fuchs.  « Avant au quotidien on vivait quelque chose de pas facile, confirme-t-elle C'est dingue, pour que ça change, il fallait juste un papier. »

Le mois de leur naturalisation, Teshana Vignes-Waran a quitté Strasbourg pour intégrer l'Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance (INSEP) à Paris. Sashina, elle, a décidé de rester : « J'ai mon entraineur et toute mon équipe ici ». «C'est une chance pour les deux. Teshana vivait un peu du nom de sa soeur. Sashina, elle, apprend l'autonomie», estime Julien Fuchs.

Depuis les sœurs ne se sont vues que très peu, la dernière fois le 15 octobre, jour où la fédération a organisé une grande reception pour fêter leur naturalisation. « Parfois elle me manque un peu, avoue Sashina. Mais on se croise aussi en compétition. » Ce sera aussi le cas aux Yonex Internationaux. Toutes les deux avec le maillot tricolore.

Judith Kormann

D'autres alcools, comme de la bière ou du whisky, sont également proposés par le caviste. (Crédits : E.C./Cuej)

Quatre fois par an, le caviste organise une grande dégustation. (Crédits : E.C./Cuej)

La cave à terroirs, à la Robertsau, propose une large gamme de vins de petits producteurs, mais aussi de fromages, de charcuterie et d'épicerie fine. (Crédits : E.C./Cuej)

La principale crainte des habitants est de voir ce surcoût faire flamber leurs charges, alors que le chauffage est pour l'instant absent de nombreux logements. « Des gens disent que, pour la peine, ils ne paieront pas leur prochaine facture », rapporte Albert, un habitant qui, comme tous les autres, est relié à la chaudière fonctionnant jusqu'alors exclusivement au gaz. « L'objectif, c'est de diminuer de moitié la facture de chauffage des habitants, assure Jean-Bernard Dambier. Mais il y aura une contrepartie : sur l'économie effectuée, les locataires devront nous en reverser la moitié. »

 

Autrement dit, si un résident paie 40 euros de moins qu'avant, il devra payer 20 euros à Habitation moderne. Soit une économie effective de 20 euros pour son porte-monnaie. Ce système devrait durer 15 ans.

 

« Pour le moment, nous ne demanderons rien aux gens chez qui nous n'avons pas encore fait les travaux d'isolation », garantit Jean-Bernard Dambier. D'ici là, les chauffages d'appoint et absorbeurs d'humidité pourraient continuer à fonctionner dans le secteur de la rue de la Fecht.

 

Loïc Bécart

« Une première tranche de 600 logements a été isolée l'année dernière et une deuxième s'achève en ce moment, explique Jean-Bernard Dambier, le directeur général d'Habitation moderne, le bailleur social des 1735 logements du quartier. Pour la troisième et dernière, les travaux commenceront au printemps 2014 et se termineront à la fin de cette même année. » Coût de cette opération débutée en 2011 : 17,5 millions d'euros.

 

Quant au chauffage, une nouvelle chaufferie biomasse, fonctionnant au bois et au gaz et commandée par le bailleur, doit entrer en service le 23 octobre. Elle fournira du chauffage à l'ensemble du quartier, grâce à ses 13,6 MW. Elle aura coûté au total 7,5 millions d'euros, soit le double du prix initialement prévu il y a deux ans. « Il a fallu entre temps faire appel à des architectes, d'autres entreprises, etc. », justifie le directeur général du bailleur.

La situation actuelle est surtout liée à la remise en route des 57 sous-stations de chauffage du quartier. « Il y a des petits problèmes, des finitions, comme il y en a régulièrement tout l'hiver, reconnaît une assistante de secteur d'Idex, la société en charge du chauffage. Cela reste ponctuel et tous les soucis peuvent avoir une cause différente : régulation, purges ou encore une pièce défectueuse. »

 

« Pour la peine, des gens ne paieront pas leur prochaine facture »

 

« On nous parle de pollution et de gaspillage de chaleur, mais rien n'est isolé pour l'instant », oppose Giuseppina. L'isolation thermique fait actuellement l'objet de travaux dans le quartier, comme en attestent les nombreux échafaudages devant les façades d'immeubles. Mais tous ne seront pas prêts pour cet hiver.

Des habitants de la Cité de l'Ill se plaignent depuis le début du mois d'un manque de chauffage dans leurs appartements. La remise en service saisonnière connaît en effet quelques couacs. Dans le même temps, des travaux d'isolation sont en cours et une nouvelle chaufferie biomasse entre en service dans une semaine.

 

Les premières baisses de température se font ressentir mais le chauffage a du retard à l'allumage dans certains appartements de la Cité de l'Ill. Depuis deux à trois semaines, des habitants tâtent leur radiateur avec toujours le même constat : froid ou à peine tiède. « Ce matin, j'avais tout juste 19°C dans mes deux pièces, témoigne Jeannette, qui habite rue de la Fecht depuis 53 ans. La chaudière de l'immeuble fonctionne au ralenti. »

 

Dans l'immeuble voisin, Giuseppina n'en peut plus. « Un agent est passé vendredi dernier pour purger, raconte-t-elle. Ca a fonctionné, mais le temps du week-end, ça ne marchait déjà plus. » Ce mardi 15 octobre, le plus jeune de ses deux enfants, âgé de 20 mois, est fiévreux et dort mal. « C'est à cause du manque de chauffage, pointe-t-elle. Et l'humidité me donne des migraines. » Avec son mari, ils ont même dû acheter un absorbeur d'humidité. « J'installe aussi un radiateur électrique dans la chambre de mes enfants », ajoute celle qui a emménagé à la Cité de l'Ill en 2010.

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La nouvelle chaufferie biomasse entrera en fonction le mercredi 23 octobre. (Crédit : L.B. / CUEJ)

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