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14 h 30 : Les athlètes paralympiques russes pourront participer aux Jeux de Paris

La majorité des membres du comité paralympique international (IPC) a voté en faveur de la participation des athlètes de la Russie aux Jeux Paralympiques de 2024 à Paris. Ils doivent désormais déterminer si ces sportifs pourront concourir sous la bannière de leur pays ou s'ils devront le faire en restant neutres. Après l'invasion russe en février 2022, l'IPC avait banni les athlètes paralympiques russes et biélorusses des jeux paralympiques d'hiver de Pékin la même année.

14 h 00 : L'Ukraine commémore le 82e anniversaire des massacres de Babi Yar

Le président Zelensky s'est rendu au ravin de Babi Yar, près de Kiev, qui a vu l'exécution de 30 000 Juifs par les nazis en 1941. Il a commémoré le 82e anniversaire de ces massacres. Le chef de la présidence ukrainienne, Andriï Iermak, a de son côté établi un parallèle avec l'invasion russe. Kiev accuse Moscou de « crimes de guerre », comme à Boutcha, où des civils ont été tués lors de la retraite des forces russes au printemps 2022, un carnage démenti par la Russie. « Nous devons arrêter les nazis russes modernes qui répètent les pires crimes contre l'humanité », a-t-il lancé sur les réseaux sociaux.

Deux mois après la sortie des block-busters aux 10 millions d'entrée à eux deux en France, rencontre avec les retardataires.

Trente-deux personnes à 16h45, dix-sept à 19h15. Difficile à croire mais ces chiffres sont bien ceux du film Barbie à l’UGC Ciné Cité Strasbourg Étoile. Pour Oppenheimer, à 17h15, ils étaient seize. « Clairement, là, c’est fini », lâche Lisa, à l’accueil, en découvrant les chiffres sur sa tablette, entre deux services de pop-corn et la vente de places pour Le procès Goldman, sorti cette semaine.

Et pour cause, les films de Greta Gerwig et Christopher Nolan sont à l’affiche dans le plus grand cinéma de la ville depuis onze semaines, à raison de trois séances par jour ces derniers temps. Alors qu’ils enregistraient encore plus de 45 000 entrées chacun entre le 20 et le 27 septembre, à Strasbourg, l’UGC a décidé d’arrêter la diffusion de « Barbenheimer » à partir de mercredi prochain.

Les retardataires au rendez-vous

Mais le temps des cinéphiles est terminé. Les salles sont vides de ceux qui attendaient le prochain Nolan depuis trois ans et des ados qui rêvaient de voir Margot Robbie en poupée. Deux mois après la sortie, on ne croise plus d’extravagants, tout de rose vêtus, qui veulent montrer à tous le film qui va animer leur soirée.

Au milieu des tenues qui ne disent rien, il faut les repérer : les courageux qui ne se cachent pas d’y aller plus tard, quand le hall du cinéma est rempli des pressés qui vont voir le dernier Luc Besson. Tickets pour Barbie dans les mains, Aline, Loana et Julie, étudiantes en école de commerce, assument : « Ça fait mille ans qu'on dit qu'il faut qu'on y aille et on n’y arrive pas. On voulait y aller ensemble. » Elles y sont enfin, juste à temps. Et pas de spoil, s’il vous plaît. « Je sais que c'est féministe et que...Ken est un peu maltraité », bafouille Julie. Sourire crispé, Loana l’arrête de suite : « Je ne le savais même pas ça, attends ! »

Même schéma pour Bruno et Elvira qui attendaient de se retrouver pour assister aux explosions tragiques du professeur Oppenheimer. « Pas facile de dégager trois heures ensemble pour aller au cinéma en relation à distance. »

« On a pris la première séance disponible »

Il y a aussi les poétiques, ceux qui se laissent porter par l’instant. « On voulait sortir et en passant devant le cinéma, on s’est dit que ça faisait longtemps que l’on n’y était pas allé », confient Rémy et Imma. Longtemps, c’est certain. Rémy ne se souvient même plus du dernier film qu’il a vu. Imma a vu Tirailleurs, avec Omar Sy, en janvier, sans grande conviction. Peut-être la raison de sa tenue à distance du grand écran. Mais ce soir encore, le choix du film n’a pas été mûrement réfléchi. « On a pris la première séance disponible », prévient Imma, tentant d’éviter de dire Oppenheimer, pour ne pas buter sur le nom. « On ne peut que être surpris. » Et sans doute vont-ils l’être par les trois heures du film, quand le temps se fera long.

Mais il en fallait bien un ou une. Entre les poétiques et les prévoyants tardifs, une cinéphile s’est glissée, Théa. Étudiante en histoire et féministe convaincue, elle a vu le long-métrage rose bonbon dès sa sortie et est là pour la seconde fois. Seulement, ce soir elle ne vient pas pour jubiler devant Ken ridiculisé par Barbie, mais pour une présentation à l’université. Un cours d’histoire sur les questions de genre qu’elle a choisi de nourrir avec une analyse sur le féminisme chez Mattel. « J'avais bien aimé la première fois mais j'ai trouvé ça un peu limite sur le féminisme. Ils font en sorte que l'on pense que c'est féministe mais c'est pas très abouti », décrit-elle. Un carnet dans le sac, elle doit prendre des notes, alors que les airs de « I’m just Ken » et « Dance the night » risquent de lui irriter les oreilles.

Julie Lescarmontier

Édité par Éva Pontecaille

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