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15 h 50 : Sur le terrain, une guerre d'endurance
Le ministère de la Défense britannique a publié sur X (ex-Twitter) une carte actualisée du front.
Les États-Unis vont-ils faire face à une nouvelle paralysie ? Celle de 2018 avait duré plus d’un mois et coûté près de 3 milliards de dollars à l’économie du pays, en faisant la plus longue de l’histoire américaine. Un shutdown devrait encore une fois se profiler pour le pays alors que les républicains et démocrates n’arrivent pas à s’entendre sur le vote du budget 2024.
La Chambre des représentants, à majorité républicaine, semble bloquée. De nombreux conservateurs proches de Donald Trump s’opposent à un nouveau financement d'une aide à destination de l'Ukraine, quelques jours après la visite du président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Sur les réseaux sociaux, Donald Trump a enjoint, le 25 septembre, son parti à ne pas fléchir : « À moins que vous n’obteniez tout, arrêtez tout. […] Il est temps que les républicains apprennent à se battre ! » Le lendemain, le Sénat, détenu par les démocrates, a réussi à s’entendre sur la mise en place d’un budget à court terme pour offrir quelques semaines de répit au pays.
« Les factures vont s’accumuler »
Dimanche, sans accord, près de deux millions d’employés fédéraux ainsi que plus d’un million de militaires seront touchés. À quelques heures de la date butoire, la situation semble difficilement soluble. Les administrations et services publics ont commencé à prévenir leurs employés d’un probable shutdown. Certains seront mis au chômage technique, sans salaire. Quant aux travailleurs dits « essentiels », comme les procureurs, les policiers ou les militaires, ils devront continuer leur activité mais ne seront payés que rétroactivement, une fois le budget voté. Sabrina Singh, la porte-parole du Pentagone, a dénoncé « les factures qui vont s’accumuler » pour les militaires pendant qu’ils ne seront pas payés, ajoutant : « Nous ne devrions vraiment pas être mis dans cette position ».
Des conséquences importantes
La poste et la sécurité sociale ne seraient pas affectées mais d’autres administrations gouvernementales pourraient fonctionner au ralenti. Certaines d’entre elles ont averti le gouvernement des conséquences importantes d’un shutdown, telles que l'arrêt des recherches sur des maladies comme le cancer, une réduction de l’aide alimentaire pour les plus précaires, l'arrêt des contrôles sanitaires ou encore une perturbation du trafic aérien.
Cette possible paralysie arrive seulement quelques mois après une première menace en mai dernier. Le Congrès avait accepté à la dernière minute de relever le plafond de la dette américaine. Sans accord, le pays se serait retrouvé en défaut de paiement. À un an de l’élection présidentielle, les relations entre républicains et démocrates sont plus que jamais tendues.
Adélie Aubaret
Édité par Julie Lescarmontier
Nés à Strasbourg, ces deux amis se sont retrouvés pour le déjeuner. Accoudés, ils se remémorent les quelques contrôles de police qu’ils ont déjà subis. « Le premier, j’avais 18 ans, se souvient Jean, qui étudie l’anglais et l’allemand. J’étais à Schiltigheim avec des potes. Les flics sont arrivés, sans raison particulière et nous ont tous contrôlés. C’était respectueux mais on n'a pas trop compris le but. » Lors du second contrôle, l’année suivante, même scénario. Le regard tourné vers son ami, Enes raconte les « deux ou trois fois » où il s’est fait contrôler. « À chaque fois, c’est pareil. Je suis dehors avec des potes, on marche et d’un coup ils se plantent devant nous, sans raison, et contrôlent l’identité de tout le monde. » Résigné, l’étudiant en mathématique et informatique décrit avoir vécu ce qu'il nomme « un classique ».
Amnesty International, Human Rights Watch et le réseau Open Society Foundations, suivis par trois autres associations locales, réclament à la plus haute juridiction de l’ordre administratif français un système de traçabilité de tous les contrôles d'identité. Le but ? « La reconnaissance de la part du juge administratif de la gravité du fléau des contrôles au faciès », estime l’avocat des six associations, Antoine Lyon-Caen, dans Libération. Une étude du Défenseur des droits estimait, en 2017, qu’un jeune racisé a une probabilité 20 fois plus élevée qu’un autre d’être contrôlé. Qu’en est-il pour les jeunes étudiants strasbourgeois ?
Si le budget américain n’est pas adopté par le Congrès avant le 1er octobre à minuit, le pays fera face à une paralysie. Il ne pourra plus payer son administration.
Les contrôles d'identité discriminatoires sont examinés par le Conseil d’État depuis le 29 septembre à l’appel de six associations anti-racistes.